Pr Isaac Ben Israël : Le virus disparaît de lui-même après 70 jours
Le professeur Isaac Ben Israël est le chef du programme d’études sécuritaires à l’Université de Tel Aviv. Scientifique militaire, il est général et ex-politicien israélien. Entre 2010 et 2012, il a été conseiller principal en cybernétique auprès du Premier ministre Netanyahu, période durant laquelle il a fondé le Israel National Cyber Bureau (INCB). Isaac Ben Israël est actuellement président de l’Agence spatiale israélienne et du Conseil national pour la recherche et le développement, sous les auspices du ministère israélien de la science, de la technologie et de l’espace. Il est l’auteur de « Philosophie du Renseignement – Logique et morale de l’espionnage » aux éditions de l’éclat.
« Je conseille vivement de ne pas laisser les mathématiciens – qui ne connaissent rien à la biologie – déterminer quand nous allons lever le confinement ».
Le Pr.Isaac Ben Israël est intervenu sur la chaîne télévisée Keshet 12 pour présenter sa vision de la gestion mondiale de la crise du COVID-19. Il a ainsi exposé une recherche qu’il a menée avec un autre collègue professeur. Il affirme que le nombre de nouveaux cas du virus atteint un pic après environ 40 jours et décline progressivement pour atteindre presque 0 après 70 jours. Selon lui, cela serait vrai dans n’importe quelle partie du monde – que les pays interrompent leurs activités économiques ou pas.
Alors qu’il est en faveur de la distanciation sociale, il a indiqué qu’une fermeture des économies mondiales était une grave erreur.
Dans le cas d’Israël, il a souligné que 140 personnes meurent chaque jour en temps normal. Fermer une bonne partie de l’économie à cause d’un virus qui tue une ou deux personnes par jour est une erreur radicale qui coûte inutilement à Israël 20 % de son PIB, a-t-il attaqué.
Prof Gabi Barbash, l’ancien directeur général du ministère de la Santé qui est l’expert médical de la Douzième chaîne, a déclaré que Ben Israël se trompait. Le bilan humain aurait été beaucoup plus important si Israël et d’autres pays n’avaient pas pris ces mesures.
Pourtant Ben Israël a affirmé que les chiffres – notamment de pays comme Singapore, Taiwan et la Suède (Vendredi, la Suède recensait 9 685 cas confirmés d’infections au nouveau coronavirus et 870 décès), qui n’ont pas pris de mesures aussi radicales pour fermer leurs économies – démontraient qu’il avait raison.
Les forts taux de décès dans certains pays s’expliquent du fait que leurs systèmes de santé ont été submergés, a-t-il reconnu. Quand Barbash a cité New York comme l’exemple d’un système de santé débordé et affirmé que seules des mesures radicales pouvaient empêcher une crise mondiale encore plus grave, Ben Israël a répondu que les dernières indications en provenance de New York laissaient penser que la pression sur le système de santé commençait à diminuer. Selon lui, cela irait dans le sens des statistiques qui montrent que le nombre de nouveaux cas atteint un pic, et commence à chuter, après 40 jours.
Continuant le débat après que Ben Israël a quitté le studio, Barbash a souligné que « nous allons vivre avec le coronavirus jusqu’à l’année prochaine ».
Il a ensuite déclaré : « Je conseille vivement de ne pas laisser les mathématiciens – qui ne connaissent rien à la biologie – déterminer quand nous allons lever le confinement ».
Source : fr.timesofisrael.com
Même mathématiquement, c’est douteux, de faire abstraction des actions d’isolation et des pratiques d’hygiène sur le taux de contamination.
Ceci dit, confiner la population saine est une aberration, quand on considère l’impact du confinement lui-même sur la mortalité. C’est vrai que les exemples de la Suède et de Taiwan constituent des mesures en vraie grandeur de l’impact du confinement sur la contamination.
Au-delà de la contamination et du nombre de cas, il faut aussi se poser la question de la gestion de la qualité des soins dans des pays comme la France et la GB (à contraster avec l’Allemagne).
Il n’y a aucune raison de bloquer l’activité économique mais surtout d’attenter aux libertés individuelles (circulation, réunion, religieuse, commerce, voyages internationaux…) de façon inconsidérée.
Il suffisait d’informer le public et de le conseiller notamment à l’égard des populations à risque (on les connaît très bien à travers les épidémies de grippe saisonnière): les personnes très âgées, les obèses ou les personnes en fort surpoids, les cardiaques et malades pulmonaires, les immunodépressifs, les personnes suivant de soins anticancéreux….
Chacun selon sa propre analyse pouvait se déterminer et choisir sa façon de réagir et de se comporter. Rester confiné, utiliser un masque (ou seulement une écharpe), utiliser ou pas les transports publics….
La liberté n’a pas de prix.
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