COVID-19 : média-mensonges, LCI avoue puis se dédit
Par Michèle Marie
Le 19 mai, une courte vidéo d’environ 5 minutes était mise en ligne sur YouTube, intitulée : “Coronavirus tout était faux – Panique à bord du vaisseau média mensonge”.
Elle était tirée de l’émission “24 heures Pujadas”, diffusée sur LCI du lundi au vendredi de 18 à 20h.
Le 21 mai, LCI contre-attaquait avec un article accusant les internautes de propager de fausses rumeurs.
Le titre qui s’affichait sur l’écran de la vidéo en question était : “ Virus: ces certitudes qui ont fait long feu”.
L’extrait d’emission débutait à 19h03, selon l’horloge du plateau, par ces mots de David Pujadas:
“On peut déjà prendre un peu de recul, après 6 semaines, sur toutes ces idées fausses qui ont circulé et qui, généralement étaient alarmistes, il faut bien le dire, très alarmistes…toutes ces affirmations présentées comme des constatations et qui ont été battues en brèche depuis le début de cette épidémie. Oui, on voit le virus aujourd’hui sous un nouveau jour. De quoi parle-t-on ? Voici les indispensables avec Fanny Weill”.
David Pujadas avait demandé à Fanny Weill, qui avait fait son entrée à 19h04, de lister les quelques certitudes d’hier, “c’est à dire d’il y a 6 semaines” avait-il précisé, qui n’en étaient plus aujourd’hui. A commencer par la létalité ou mortalité du virus, annoncé comme étant de 3,5% par l’OMS, mais ramenée à 0,53% par l’Institut Pasteur.
La deuxième certitude était celle des enfants “contaminateurs”, qui avait justifié la fermeture des écoles.
Troisième certitude, à 19h07 : le virus est là pour des mois, rien ne va changer car il est totalement insensible à la chaleur.
La vidéo, dont la partie correspondant aux certitudes quatre et cinq avait été supprimée, reprenait à 19:11, au départ de Fanny Weill, remerciée pour ses informations.
Pujadas enchaînait avec ses conclusions :
“Deux remarques : « Je ne mets pas en cause les médecins, les scientifiques , dont beaucoup ont eu l’honnêteté de reconnaître qu’ils tâtonnaient , et puis qu’ils n’avaient pas de vérités révélées. Deuxième remarque, il y a quand même un point commun si on met de côté les masques… toutes ces affirmations qui ont été démenties, vous voyez lesquelles, elles étaient toutes spécialement alarmistes. Alors, je ne dis pas qu’il y a une volonté de dramatiser les choses, elles sont suffisamment dramatiques comme ça et vous êtes les premiers à savoir ce qu’il en est. Mais enfin est-ce qu’on n’en a pas rajouté un peu? Quand je dis “on”, c’est les médias, c’est les…voilà parce que faire peur, ça fait vendre…”
La chaîne avait-elle senti le vent tourner et voulait-elle jouer la carte du média qui vous dit la vérité ?
Une petite vérification sur la page Facebook de LCI présentait une version tronquée de l’émission, datant du 27 avril, de Pujadas. En étaient expurgés ses commentaires personnels du début et de la fin. Si l’extrait vidéo est au total un peu plus long que celui de Youtube, c’est que ce dernier avait subi l’excision des 4ème et 5ème fausses certitudes (entre 19h07 et 19h011), peut-être sans intérêt majeur pour le YouTubeur qui voulait faire une vidéo plus courte et percutante. Le clip de YouTube débute en revanche 1 minute plus tôt et se termine 1 minute plus tard, pour inclure les commentaires de Pujadas, jugés plus importants .
Le 21 mai, en réaction apparente à la publication de la vidéo au titre accrocheur, LCI contre-attaquait et se défaussait sur le complotisme des réseaux sociaux, dans un article qui titrait :
À LA LOUPE – Des messages sur les réseaux sociaux sous-entendent que les mesures liées à l’épidémie de Covid-19 sont exagérées par rapport au taux de mortalité du virus. Un raisonnement trompeur, d’autant que le bilan aurait été largement plus lourd en cas d’inaction des pouvoirs publics.
S’ensuivait un raisonnement assez spécieux, selon lequel il aurait fallu “observer le nombre de décès et le comparer avec le nombre de personnes infectées”. Or “l‘ensemble de la population française n’ayant pas fait l’objet d’un dépistage”, il était “faux d’expliquer que le taux de mortalité du Covid-19 est aussi faible”.
Si LCI essayait de dire par là que le nombre de personnes infectées aurait été supérieur au nombre annoncé si l’ensemble de la population avait été soumis à un dépistage, l’argument ne tient pas la route, car le ratio aurait au contraire été inférieur. Ou alors LCI avait dans l’idée que des personnes non dépistées, mais contaminées à leur insu, auraient pu décéder chez elles sans savoir de quoi, et sans pouvoir être comptabilisées parmi les décès du COVID-19. Il s’agit d’une hypothèse assez invraisemblable, étant donné l’alarmisme constamment entretenu par les pouvoirs publics au sujet de la virulence du virus, alarmisme qui tenait les gens en état d’alerte maximale. C’est le contraire qui est plutôt vrai, au vu des instructions données au personnel soignant, d’après plusieurs témoignages dignes de foi, de comptabiliser des décès non-COVID en décès COVID.
Quant au second argument selon lequel “le bilan aurait été largement plus lourd en cas d’inaction des pouvoirs publics”, on aurait envie de rire si la chose n’était pas si tragique, quand on pense à la longue liste des incohérences et des contradictions qui avaient tenu lieu de politique sanitaire, dans la quasi-totalité des préconisations : port du masque, confinement, appel au Samu, isolement des enfants contaminateurs, interdiction de l’hydroxy-chloroquine, etc…
Par ailleurs, soutenait LCI, “l’année 2020 n’est pas terminée et …les spécialistes jugent possible une deuxième vague à l’automne”. Autre mensonge, le Pr. Raoult et autres spécialistes intègres ayant au contraire estimé que l’épidémie était sur sa fin. Pressé de se prononcer sur l’utilité de tests sérologiques, le Pr. Raoult avait même répondu que rien ne les justifiait en l’état actuel des choses. Voir ici minute 7:44 à 8:07
Cette dernière déclaration était-elle la goutte qui avait fait déborder le vase, pour un gouvernement résolu à faire perdurer sa dictature sanitaire?
Le ministre de la santé Olivier Véran vient de saisir la Haute Autorité de la Santé Publique pour restreindre à nouveau l’usage de l’hydroxy-chloroquine, dans la continuité de l’action de son prédécesseur de sinistre mémoire, Agnès Buzyn. L’on se souvient que l’ancienne ministre de la santé, qui a avoué avoir su à l’avance que l’épidémie du virus de Wuhan allait frapper la France, s’était empressée de placer ce médicament jusque-là en vente libre, sur la liste des substances vénéneuses. Puis, ayant lâché son navire en pleine tempête pour se présenter à la mairie de Paris, le Dr. Buzyn avait soigné et guéri un patient à l’hydroxy-chloroquine dans un hôpital militaire qui en avait constitué des stocks pour l’armée.
L’épidémie du coronavirus touche peut-être à sa fin. Celle du mensonge, par contre, est en pleine ascension.