« Le péché contre nature » – l’instrumentalisation LGBT : de l’ésotérisme antique au mythe de l’homosexualité animale

Par Claude Timmerman

Ancient élève Ecole Normale Supérieure de ST Cloud (aujourd’hui Lyon) prom. 69. Biologiste : zoologie, paléontologie, génétique et génétique des populations ; démographie. Statisticien : modélisations et statistiques biologiques et critique des méthodologies médicales. Spécialiste des questions environnementale et de l’analyse de l’Evolution. Analyste de la surpopulation et des effets de la densification humaine croissante sur le milieu, notamment de son impact sur les espèces aujourd’hui en voie de disparition. Militant de la première heure dans la lutte contre les OGM, les pesticides, la chimie agricole et les saccages environnementaux liés aux nouvelles pratiques agricoles mal gérées (Remembrements, irrigation, etc.) Ancien conseiller pour les questions agricoles et environnementales du gouvernement togolais de la présidence Eyadéma. Ancien chargé de mission du Ministre du Développement Rural togolais. Il signe régulièrement des articles sur Boulevard Voltaire, Medias-presse-info et le blog Terre-future. Il est aussi Conférencier et rédacteur au CEP (Centre d’Etude et de Prospective). Catholique traditionaliste, ancien cérémoniaire pontifical du cardinal Veuillot, notamment lors d’un pèlerinage en Terre Sainte (1965) où il a découvert l’importance des églises primitives et séparées et les rapports islamo-chrétiens pluricentenaires associés notamment au statu quo à Jérusalem. Il s’est beaucoup intéressé au monde coranique et à la civilisation islamo-perse d’Asie Centrale. Aujourd’hui en retraite, résolument opposé aux thèses du concile Vatican II et au mythe nouveau du « judéo-christianisme » qui en a découlé,  qu’il considère comme un oxymore. Il a publié à ce sujet un ouvrage : Judéo-christianisme – Travestissement historique et Contre-sens idéologique.

« Error cui non resistitur, approbatur et veritas quae minime defensatur, obprimitur. » [Une erreur à laquelle on ne s’oppose pas doit être considérée comme approuvée, et une vérité mollement défendue est oubliée] Procès d’Acace – 485 – Concile de Calcédoine

La première des choses à faire avant d’étudier les éléments de toute argumentation est de bien définir ce que le concept mis en cause englobe et ce à quoi il se rapporte.

Le terme « homosexualité » – et les notions modernes qu’il définit – est apparu, en langue française, tout à la fin du XIXeme siècle. A l’origine, en 1868 et 1869 l’écrivain hongrois Karl-Maria Kertbeny forgea les mots allemands homosexuell et Homosexualität en associant la racine grecque homo « semblable » (et non pas le substantif latin homo « homme ») et la racine latine (sexualis « sexuel »).

Il ne faut pas faire de contresens : l’homosexualité renvoie bien dès sa conceptualisation à l’idée de « commerce » (au sens du XVIIIeme siècle) entre des personnes de même sexe.

Jusqu’au début du XXeme siècle, l’homosexualité était peu ou prou synonyme de sodomie.

Cette vision sodomique (ou pédérastique), a été propagée deux mille ans durant en Occident, par l’enseignement de l’Eglise, hérité de l’interdit biblique de la torah édicté dans le Lévitique XVIII, 22, qui prescrivait la lapidation pour les sodomites :

Selon la Torah, l’homosexualité est strictement interdite.

Ceci est mentionné dans Vayikra, chapitre 18, verset 22 et Dévarim, chapitre 23, verset 18.

Voir Sanhédrin 54b.

Ceux qui commettent cette faute sont passibles de « Skila » – lapidation.

Ceci est mentionné dans le Talmud Sanhédrin 54a et dans le Rambam, Hilkhot Issouré Bia, chapitre 1, Halakha 14.

https://www.torah-box.com/question/lapidation-pour-les-homosexuels_12163.html

Cet interdit fut repris par le christianisme d’après la Vulgate :

« cum masculo non commisceberis coitu femineo quia abominatio est »

« Tu ne coucheras pas avec un homme comme on fait avec une femme : c’est une abomination. »

[Traduction Genèse Crampon]

Une vision de relations limitées strictement au coït donc, qui excluait de facto du champ des interdits religieux et donc des stigmatisations sociales, les relations homosexuelles sans coït et notamment les relations homo-féminines dans leur ensemble qui ne furent jamais l’objet de condamnations religieuses explicites ni dans le judaïsme, ni dans le christianisme.

Judd Marmor, universitaire, psychiatre et psychanalyste américain, militant homosexualiste dans les années 60 sans être homosexuel lui-même, combattit sans relâche pour obtenir la suppression de la qualification de « trouble mental »  de l’homosexualité dans le « Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux ».

Ce à quoi il parvint en 1973.

Judd Marmor

Il utilisera aussi pour ce faire les travaux de Evelyn Hooker ayant le même profil que lui: universitaire également psychiatre, homosexualiste, mais non homosexuelle elle-même.

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Evelyn Hooker

Son travail a fait valoir qu’une fausse corrélation entre l’homosexualité et la maladie mentale avait formé la base de la classification de l’homosexualité comme un trouble mental.

Leurs travaux conduiront, à la suppression de la qualification de trouble mental pour l’homosexualité, et  finalement à sa dépénalisation aux USA.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Manuel_diagnostique_et_statistique_des_troubles_mentaux

 Marmor  proposera en 1974 la définition suivante de la personne homosexuelle aujourd’hui partout admise:

« Peut être considérée comme homosexuelle une personne qui, durant sa vie adulte, manifeste une préférence pour des personnes de son propre sexe, est sexuellement attirée par ces personnes et a habituellement, mais pas nécessairement, des relations sexuelles avec une ou plusieurs de ces personnes. »

C’est cette définition très large et très vague qui sert de base depuis lors aux études LGBT et qui permet d’ouvrir tout un champ de considérations, certaine baptisées « recherches » supposées sociologiques voire même zoologiques, où l’on va s’acharner à trouver dans toutes les espèces ciblées des individualités au « comportement homosexuel » ce qui banalisera l’homosexualité dès lors « reconnue comme présente partout dans le monde animal ».

C’est donc un travail militant affirmé, qui est mené depuis plus de quarante ans, et qui utilise la boite de Pandore ouverte par Marmor : toute relation un tant soit peu étroite, toute attitude un tant soit peu rapprochée entre personnes du même sexe (et par extension entre animaux du même sexe), pourra donc être qualifiée d’homosexuelle, indépendamment de toute forme de rapporte sexuels les concernant : un simple câlin observé fera désormais l’affaire !

L’évocation de l’homosexualité dans le monde animal deviendra alors le fait de scientifiques revendiqué(e)s zoologistes et/ou éthologues très majoritairement, sinon exclusivement, homosexuel(le)s : leurs recherches et leurs exposés ne seront donc pas innocemment motivés par la seule recherche de la connaissance, mais s’inscriront d’emblée dans un cadre idéologique et lobbyiste LGBT: elles seront destinées à justifier et à banaliser l’homosexualité comme « prolongement naturel, au sein de l’espèce humaine, d’une homosexualité animale partout présente ».

Le « péché contre nature »

L’analyse d’un comportement homosexuel chez les animaux peut être alors considérée à la fois comme une recherche d’argument pour forcer à l’acceptation de l’homosexualité dans les sociétés occidentales et comme arme contre la doctrine chrétienne qui persiste à affirmer que l’homosexualité constitue un peccatum contra naturam (« péché contre nature »).

La jurisprudence américaine, qui était constante en la matière, va s’en trouver bouleversée en vingt ans.

L’arrêt Bowers v. Hardwick (478 U.S. 186) rendu par la Cour suprême des États-Unis en 1986, a confirmé la constitutionnalité d’une loi de l’État de Géorgie criminalisant le sexe oral et le sexe anal en privé entre adultes consentants, ce qui recouvre la sodomie entre personnes de même sexe, en dépit de ce que le droit de cette époque, ne fait aucune différence entre la sodomie homosexuelle et la sodomie hétérosexuelle.

L’argument de l’homosexualité chez les animaux a été avancé avec profit près de vingt ans plus tard par l’American Psychiatric Association et d’autres groupes dans leur mémoire d’amici curiae[1] à la Cour suprême des États-Unis dans le cas Lawrence v. Texas.

L’arrêt Lawrence v. Texas (539 U.S. 558) rendu par la Cour suprême des États-Unis en 2003 déclare la loi texane sur la sodomie, qui visait les relations homosexuelles exclusivement, incompatible avec les exigences de due process affirmées dans le Quatorzième amendement de la Constitution fédérale.

Cet  arrêt, qui renverse l’arrêt Bowers v. Hardwick, a finalement abouti à faire invalider les lois sur l’interdiction de la sodomie dans 14 États américains!

(On voit ainsi que l’utilisation de l’amicus curiae, par des groupements d’intérêts particuliers risque de rompre avec ses fondements procéduraux classiques pour devenir un droit de participation au profit des tiers. Sous couvert d’amitié, des étrangers à la procédure peuvent chercher à l’instrumentaliser à leur profit en jouant sur la méconnaissance du mécanisme : c’est précisément le rôle actuel des lobbys féministes et LGBT.)

C’est dire l’importance que revêt aujourd’hui la reconnaissance d’une homosexualité animale et son instrumentalisation pour lutter sur le plan judiciaire contre le maintien des tabous imposés  par la morale chrétienne et pour modifier la vision sociétale sur l’homosexualité.

Le mythe de la réincarnation

« Vouloir donner aux choses le sens de ses désirs est la pire forme de dérèglements de l’esprit ». (Bossuet)

La propagande LGBT ne se limite pas à la question de l’homosexualité, mais englobe également la question de la transsexualité : le passage d’un type sexuel à un autre. Cette dernière question s’intègre évidemment à la « théorie du genre » qui professe qu’au-delà de son sexe biologique, il existe ou peut exister une « préférence sexuelle » de l’individu, conditionnée par son environnement socio-culturel qui doit lui être reconnue, et qui doit lui permettre de s’intégrer et de s’assumer selon son choix, dans la société.

J’avais déjà souligné lors d’une conférence au CEP (en 2011) « La science anthropocentrée » l’origine psychosociologique et ethnique des théoriciens du genre résumée dans cette formule :

« La théorie du genre est le fruit de lesbiennes juives américaines, qui vise à légitimer l’homosexualité.» 

[Ceci, évidemment filmé et largement diffusé,  m’a valu une « popularité immédiate » dans les milieux ethniques concernés, jusqu’à l’université israélienne Bar Ilan qui m’a fait l’honneur de consacrer un mémoire à cette formule !]

Or ces questions ont effectivement un fondement philosophique et religieux, qui trouve ses origines dans le mythe de l’homme gynandromorphe, exposé dans le banquet de Platon par le discours d’Aristophane.

Il raconte qu’auparavant il existait des créatures à la fois mâle et femelle, ayant quatre pieds, quatre mains, deux têtes : les androgynes. Ces êtres étaient devenus trop puissants et si forts qu’ils tentèrent d’escalader le ciel pour y combattre les dieux.

Ce n’est d’ailleurs que la reprise grecque d’un mythe indo européen bien plus ancien :

« L’humanité primitive comprenait trois genres et ces genres étaient parfaits comme le suggère leur description anatomique. Pourquoi trois genres ?

Parce qu’il s’agissait de rendre intelligible le désir, or l’expérience montre que si le désir unit un homme et une femme (ce que figure l’androgyne), il peut aussi unir un homme à un homme ou une femme à une femme. »

C’est ce mythe qui a été repris par les cabalistes[2] :

« Dieu a créé l’homme comme corps androgyne ayant une face masculine et une face féminine, ces deux faces étant accolées dos à dos, puis Il a scié ce corps verticalement pour individualiser l’homme et la femme, et Il les a présentés face à face. »

Il n’y a évidemment rien de tel dans le Tanak ! L’idée est purement gnostique.

Dans des écrits plus anciens, qui ne figurent pas dans la Bible, la première créature était une femme du nom de Lilith, qui enfanta spontanément Adam, lequel plus tard fut « partagé » en deux sexes, ce qui correspond à la grande tradition de la « déesse mère » vénérée dans toutes les civilisations préhistoriques comme la mère de toute la création.

Aujourd’hui, le talmudisme professe en outre la croyance en la réincarnation qui existerait via le cycle des âmes : le gilgoul. 

L’idée apparaît tardivement dans le talmudisme via la cabale (Shaar Haguilgoulim), et a été popularisée au XVIeme siècle par l’enseignement d’Isaac Louria, considéré en son temps comme le mashia’h (le messie) par une importante fraction juive…

L’incarnation messianique est une constante de l’histoire juive moderne qui se trouve périodiquement un nouveau messie avant de le voir balayé par des « sages » énonçant simplement que « Le vrai mashia’h, ce n’est finalement pas celui-là »….

Isaac Louria, le premier mashia’h, est au XVIeme siècle le fondateur de l’école cabbaliste de Safed et il a eu une influence considérable sur les kabbalistes qui lui ont succédé : Nathan de Gaza, Moshe Chaim Luzzatto, Nahman de Bratslav, etc.)

Puis on trouvera ensuite d’autres messies, au moins un par siècle.

AU XVIIeme  ce sera Sabbataï Tsevi très influencé par la cabbale de Louria.

Au XVIIIeme ce sera Jacob Frank qui influencera durablement la révolution française à travers son disciple et petit cousin, Moses Dobruška dit Junius Frey.

AU XIXeme  certains évoquèrent même Napoléon qui a créé la citoyenneté juive pour toute l’Europe impériale.

AU XXeme nous avons eu au moins le rabbi de Loubavitch, selon les dires de ses adeptes.

On attend donc le suivant…

Selon le rav Ron Chaya :

 « Oui, les juifs croient en la réincarnation. La science relative à cela se trouve dans les livres de mystique juive qui, grâce à D., ne sont pas traduits, n’existent qu’en hébreu et sont durs d’accès.

Une personne peut revenir plusieurs fois en réincarnation ; si trois fois de suite elle ne répare rien, elle disparaît pour toujours. Elle peut venir en réincarnation aussi dans le domaine minéral, végétal et animal.

Un homme qui est devenu femme peut redevenir homme de nouveau. »

http://www.leava.fr/questions-reponses/problemes-divers/les-juifs-croient-ils-donc-en-la-reincarnation.php

 Il faut alors comprendre que la question de la banalisation de l’homosexualité n’est que l’aspect sociétal le plus marquant d’une vision de l’homme qui s’inscrit directement dans une perception culturelle juive cabaliste[3] englobant la transsexualité : le passage d’un type sexuel à l’autre tel que la cabbale l’enseigne.

Ce n’est donc pas un hasard si les théoriciens et propagandistes de la théorie du genre sont pour leur immense majorité des personnes homosexuelles et ethniquement remarquables…

Quelles sont les définitions des relations homosexuelles ?

Où commencent-elles ?

La première question à poser est de savoir ce qu’englobent vraiment le terme de « relations homosexuelles ».

 Si on s’en tient à la définition de Judd Marmor le champ est très vaste : il suffirait de manifester une « préférence » (terme qui devrait être très sérieusement précisé mais ne l’a jamais été à notre connaissance) pour certaines personnes « de son sexe »  pour être aussitôt catalogué(e) comme homosexuel(le) !

On voit jusqu’où cela peut aller !

Or c’est précisément sur la base d’observations d’un comportement de préférence que sont décrits la plupart de cas d’observations de ce qui est qualifié aujourd’hui d’homosexualité animale, sans y évoquer de coït.

Il est vrai que l’on voit communément des gens – et même des ecclésiastiques – avancer que Notre Seigneur Jésus Christ était homosexuel « parce que Jean, selon l’Evangile, était le disciple préféré du Seigneur » :

« Trois femmes et un seul homme ont eu le courage de se rendre au pied de la croix. Cet homme occupait manifestement une place particulière dans le cœur de Jésus. Dans toutes les représentations de la Cène, l’un des sujets favoris de l’art chrétien, Jean est assis au côté de Jésus, sa tête reposant souvent sur le torse de celui-ci. A l’agonie, Jésus a demandé à Jean de prendre soin de sa mère et à celle-ci d’accepter Jean comme son propre fils, l’intégrant ainsi de fait dans sa propre famille.

Jésus était un rabbin célibataire, chose plutôt rare à cette époque. L’idée qu’il avait une relation amoureuse avec Marie-Madeleine ne repose sur aucune preuve biblique. La thèse selon laquelle il était homosexuel paraît beaucoup plus fondée. Cependant, au sein de l’Eglise, même les militants pour les droits des homosexuels la rejettent. Hugh Montefiore, évêque de Birmingham, issu d’une famille juive en vue, osa suggérer cette possibilité, mais ses propos furent accueillis avec mépris, comme s’il les avait tenus par pure provocation. »

https://www.courrierinternational.com/article/2012/04/24/jesus-etait-il-gay-reflexions-d-un-pretre-anglican

Analyse pour le moins incroyable dans la bouche d’un évêque, fut-il anglican, mais qui se comprend mieux à la lumière de ses origines…

On voit des supputations tout aussi hasardeuses sur la nature des relations entre Montaigne et La Boétie  à cause de la fameuse formule célébrant leur relation : « Parce que c’était lui, parce que c’était moi. »

A l’inverse, les « mariages de Boston » ont consacré au XIXeme siècle la réalité sociale de couples féminins affichés, considérés comme non nécessairement saphiques (même si c’était bien souvent le cas !).

Ce terme de Boston marriage « mariage de Boston » est entré dans l’usage, semble-t-il, après le roman de Henry James Les Bostoniennes (1886), qui décrit une relation semblable à un mariage entre deux femmes, les New Women : des femmes indépendantes, non mariées, autonomes financièrement (ce qui parfois signifiait qu’elles avaient fait un héritage ou qu’elles avaient des moyens financiers en exerçant des professions que les femmes pouvaient alors pratiquer).  Autre expression employée, moins connue : « Wellesley marriage ».

Historiquement, l’homosexualité féminine, cachée comme avouée, n’a jamais soulevé la réprobation publique ni n’a été l’objet d’interdit biblique…

Ces relations se surimposaient le plus souvent à des relations hétérosexuelles de couple, ce qui nous incite à comprendre qu’elles ont toujours été infiniment plus courantes qu’on ne pourrait le supposer : la bisexualité féminine apparaîtrait alors plus habituelle.

On citera ici deux cas historiquement célèbres de liaisons féminines qui eurent des implications politiques et sociales certaines à leur époque:

– Juliette Récamier et Germaine de Staël : une « amitié amoureuse  et plus si affinités », faite aussi de rivalités dans le monde impérial intellectuel et politique…

(Une situation compliquée par le mariage platonique (blanc) contracté par Juliette, née Bernard : elle aurait épousé en Jacques Rose Récamier, ami « très proche » de ses parents… son propre père naturel !…)

– Aleanor Roosevelt (femme du président Franklin Roosevelt) et la journaliste Lorena A. Hickok.

Une liaison qui dura trente ans, accompagnée de milliers de lettres souvent « torrides », qui angoissa le FBI après-guerre, jusqu’à, la fin de la présidence d’Eisenhower, car Aleanor Roosevelt jouera un rôle clef dans la création et les débuts de l’ONU.

Judith Butler, philosophe lesbienne est considérée comme la fondatrice de la « Théorie du genre » avec la parution de Gender Trouble en 1990. Mais dans les années 30, Dorothy Parker (née Rothschild), scénariste américaine alcoolique et névrosée, ayant trois tentatives de suicide à son actif, annonçait déjà clairement la couleur: « L’hétérosexualité n’a rien de normal, elle est juste courante. »

C’est le credo LGBT

Bref, nous retiendrons qu’une fréquentation affichée, assidue ou occasionnelle, entre deux personnes (et pour les animaux entre deux êtres de même sexe) même sans relations sexuelles entre eux, suffit aujourd’hui – pour le lobby LGBT – à la qualifier d’homosexuelle.

L’investigation zoologique dévoyée

C’est précisément sur la base d’observations d’un comportement de « préférence » que sont décrits la plupart de cas d’observations de ce qui est qualifié d’homosexualité animale, sans jamais y évoquer de coït.

Ce mot d’ordre est repris par tous les chercheurs s’impliquant pour illustrer l’homosexualité animale.

Les premiers chercheurs zoologistes furent américains surtout spécialistes d’Arthropodes:

– Marlene Zuk, lesbienne revendiquée, spécialiste de la sexualité des insectes (criquets et coccinelles)  et des vers parasites

– Nathan Bailey,

– Bruce Bagemihl, homosexuel revendiqué,

– Anne Fausto-Sterling, lesbienne revendiquée, spécialiste des vers plats (effectivement hermaphrodites !)

Si on s’en tient à ce que nous venons de voir, nous comprenons que toute observation de relations spécifiques et continues entre animaux de même sexe va pouvoir être qualifiée d’homosexuelle par des observateurs peu impartiaux sinon homosexualistes militants – qu’il y ait coït ou non – par l’existence de comportements interprétés comme « affectueux » suivant la vision anthropocentrée  des observateurs.

On parle communément (voir Flaure Daugey ci-dessous) de « se faire des papouilles ». (sic !)

On voit combien la part de subjectivité dans l’interprétation des observations peut être importante.

Il s’agit, comme nous l’avons vu, de banaliser des manifestations interprétées comme homosexuelles en vue d’ostraciser l’idée de marginalité de l’homosexualité dans la société, et de bannir concept de « péché contre nature » générateur des interdits souvent d’origine religieuse qui s’y rattachent.

Et là, ce ne sont plus des chercheurs qui œuvrent avec rigueur mais des « interprètes » militants homosexualistes.

Ainsi dans “Biological Exuberance: Animal Homosexuality and Natural Diversity[4] Bruce Bagemihl, le chef de file américain de l’étude de l’homosexualité animale, énonce :

« L’homosexualité est la règle chez les animaux ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruce_Bagemihl

Il y reconnaît pourtant, non sans une certaine lucidité, la part de supputations dans ces observations:

« N’importe quel décompte des animaux homosexuels et transsexuels est également nécessairement un décompte des interprétations humaines de ces phénomènes….Nous sommes dans l’obscurité au sujet de l’expérience interne des participants animaux: en conséquence, les polarisations et les limitations de l’observateur humain – dans le rassemblement et l’interprétation des données – sont les premiers points à éclaircir dans cette situation….

Avec les gens, nous pouvons souvent parler directement aux individus (ou lire des comptes écrits) ; avec les animaux en revanche, nous pouvons souvent directement observer leurs comportements sexuels (et autres), mais nous pouvons seulement impliquer ou interpréter leurs significations et ses motivations.[5] »

C’est flagrant aussi dans les déclarations péremptoires d’une journaliste française de vulgarisation, auto promue éthologue, Fleur Daugey

Elle a publié il y a  trois ans un livre  sur la question, le premier rédigé directement en français sur le sujet:

« Animaux homos, histoire naturelle, de l’homosexualité » Ed. Albin-Miche – 2018

Elle y affirme :

 « Tous les animaux seraient potentiellement homosexuels :

Les relations homosexuelles ont déjà été observées chez des espèces bien connues, comme le dauphin ou le pingouin, mais aujourd’hui les scientifiques ont recensé bien d’autres cas. Selon une nouvelle étude, l’homosexualité existe dans tout le règne animal et serait même indispensable pour la survie de certaines espèces. La découverte bouleverse les croyances de ceux qui considèrent que l’homosexualité n’est pas naturelle, ainsi que les connaissances scientifiques du mode de vie des animaux.

Le biologiste Nathan Bailey déclare : « Il est clair que les comportements sexuels entre individus du même sexe vont bien plus loin que les quelques exemples connus qui dominent la littérature scientifique, par exemple chez les bonobos, dauphins, pingouins et mouches ».  

Près d’un tiers des albatros de Laysan ont été élevés par deux femelles. Les couples « lesbiens » se sont formés dans le but d’élever les couvées puisque le nombre de mâles a fortement diminué. Selon l’étude, ces couples élèvent moins de jeunes que les couples hétérosexuels, mais leurs efforts ont permis de restaurer la population décroissante d’albatros sur l’île. Autre exemple : la moitié du temps, les mâles dauphins ont des relations sexuelles avec d’autres mâles, tandis que chez le vautour gypaète barbu, ces relations représentent le quart des accouplements.

Les chercheurs expliquent que la raison de la formation des couples homosexuels varie selon les espèces.

« Par exemple, les mouches mâles sont attirées par d’autres mâles car il leur manque un gène leur permettant de différencier les sexes » explique le docteur Bailey de l’université de Californie.

« Mais cela est très différent chez les dauphins, qui s’engagent dans des relations entre même sexe pour faciliter les liens sociaux dans le groupe, ou les femelles albatros qui peuvent rester en couple toute leur vie pour s’entraider à élever des petits ». Le docteur Bailey et sa collègue Marlene Zuk affirment que l’homosexualité peut aussi affecter les chances de survie de certaines espèces, en rendant « indisponibles » des groupes d’animaux pourtant capables de se reproduire  »

Ainsi tout éleveur ou cavalier, a pu observer que les chevaux au  pré se placent souvent tête-bêche pour se gratter réciproquement le dos, se débarrassant ainsi des insectes attirés par la sueur…, Qu’en dire ?

LE CHEVAL : UN ANIMAL TRÈS SENSIBLE / Votre Cheval / Espace Cavalier /  Sites FFE - Portail FFE - Espace cavalier

Une telle attitude sera aussitôt qualifiée de « manifestation homosexuelle » par Fleur Daugey si elle concerne des sujets de même sexe et notamment des mâles (pourtant des hongres forcément d’ailleurs le plus souvent) d’autant plus facilement que les animaux ont évidemment des préférences et expriment des affinités, chacun d’entre eux ne se « papouillant pas » avec n’importe quel autre…

Ce que l’on va retrouver dans les jeux de nombre d’Anatidés mâles qui pratiquent sporadiquement des prises de becs (au sens propre)  entre animaux du même sexe, notamment – comble du contre-sens pour une justification comportementale homosexuelle – dans le cadre classique de confrontations pour la conquête des femelles (parades nuptiales).

(Ce que l’on observe aussi dans de nombreuses espèces d’Oiseaux comme de Mammifères ou de Reptiles : c’est une constante chez les Vertébrés terrestres.)

A la fin du printemps, les poursuites entre canards sont fréquentes, les mâles pourchassant les rares femelles non encore fécondées pour tenter de les violer. Par ailleurs, il n’est pas rare chez les colverts de voir effectivement des « comportements homosexuels » (entre 2 % et 19 % des couples suivant les populations) même s’il ne s’agit en général que d’approches. Ceci est lié à un sexe ratio[6] très déséquilibré qui conduit à une présence parfois double ou triple de mâles par rapport aux effectifs de femelles dans une population.

On comprend combien ce genre d’interprétation et de dévoiement dans les termes conduit à tous les débordements intellectuels et s’éloigne notablement, par idéologie, de toute réalité justifiable.

L’affaire du « canard homosexuel nécrophile » de Rotterdam est emblématique : un colvert qui s’est fracassé sur la verrière du musée a été retrouvé mort sur le trottoir subissant les assauts sexuels d’un autre colvert.

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/07/05/l-etrange-cas-du-canard-homosexuel-necrophile_1729741_1650684.html

Sa description a valu à son auteur, Kees Moeliker, conservateur au Muséum d’histoire naturelle de Rotterdam, pourtant spécialiste reconnu des oiseaux, un prix ig Nobel, prix parodique du prix Nobel décerné chaque année à dix recherches scientifiques qui paraissent loufoques ou parfaitement anodines.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Ig-Nobel

(Ainsi en 2020 un prix a été décerné à Miranda Giacomin et Nicholas Rule « pour avoir établi une méthode permettant identifier les personnes narcissiques à partir de la forme de leurs sourcils » sic !

Et là, dans l’argumentaire homosexualiste, apparaît la mention de la transsexualité.

Fleur Daugey, lors d’une conférence de présentation de son ouvrage, n’hésitera pas à reprendre à son compte les déclarations de Marlène Zuk, ce qui montre combien l’idéologie domine la connaissance dans ses propos:

« La sexualité englobe beaucoup que ce que les gens veulent penser.

Vous partez de cette idée que le règne animal est catholique, strict et démodé, que les animaux ont un sexe uniquement destiné à procréer… Or l’expression sexuelle signifie plus que « faire des bébés ».

Pourquoi sommes-nous étonnés? Les gens sont des animaux.[7] » 

Fleur Daugey débute son intervention en mentionnant les célèbres hannetons de Gadeau de Kerville, mais  à mi-parcours de son exposé, elle n’hésitera pas à évoquer le comportement sexuel du mérou ou du poisson clown ! Ceci nous permet de comprendre qu’il y a dans son discours une confusion patente entre homosexualité et  transsexualité : le changement de sexe d’individus au fil du temps.

L’instrumentalisation homosexualiste des travaux de Gadeau de  Kerville (1858 – 1940) :

la « pédérastie des hannetons »

Zoologiste et entomologiste normand de renom, pionnier de la photographie, Henri Gadeau de Kerville, à la suite de Pierre Henri Fabre, ouvre la voie de la recherche éthologique, notamment en entomologie.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Gadeau_de_Kerville

Il est tout naturellement consulté au tournant du XXeme siècle sur la question du hanneton ravageur des cultures, tant sous sa forme adulte que sous sa forma larvaire, le « ver blanc ».

Le meilleur moyen de lutte contre ce ravageur est, à l’époque, la récolte manuelle des imagos (adultes).

(On aura recours aussi à cette méthode manuelle, vingt ans plus tard, lors de l’invasion du doryphore, ravageur de la pomme de terre importé des USA dans des cargaisons vivrières.)

Par l’apport des paysans locaux, Gadeau de Kerville va rapidement disposer de centaines, voire de milliers de spécimen vivants d’imagos de hannetons qui vont lui permettre d’étudier le comportement de l’insecte non plus en tant qu‘individu – mode habituel en entomologie – mais sous forme de population où la taille des effectifs va autoriser des observations chiffrées statistiquement significatives, chose encore quasiment jamais pratiquée à l’époque.

C’est ainsi qu‘il va observer des copulations entre individus mâles dans une proportion qui, suivant les lots récupérés et observés, pourra atteindre 18%.

Il rédigera alors une communication sur la « pédérastie, des hannetons » qui fut très mal reçue à la Société Entomologique de France pour son caractère « scabreux »  et parue en 1896 sous le titre :

 « Perversion sexuelle chez les Coléoptères mâles » dans son bulletin annuel p.85 – 87.

https://www.persee.fr/doc/bsef_0037-928x_1896_sup_1_4_28506

Il y décrit avec minutie des accouplements observés entre mâles dans des populations de hannetons où pourtant d’importants effectifs de femelles sont présents, et en conclura, ce qui fit scandale évidemment à l’époque.

« A mon avis, cette pédérastie des Insectes est divisible en deux sortes auxquelles je crois pouvoir donner les noms de pédérastie par nécessité et de pédérastie par goût.

Sous l’appellation de pédérastie par nécessité, je désigne l’accouplement entre mâles, résultant du manque de femelles, et sous la dénomination de pédérastie par goût, l’accouplement de mâles en présence de femelles non accouplées de la même espèce que celle du mâle qui, dans la copulation, joue un rôle actif. »

Or le caractère sexuel secondaire le plus flagrant est la taille des antennes terminées en massues flabellées très caractéristiques des Hannetons, plus développées chez les mâles (flabellum à 7 branches) que chez les femelles (flabellum à 5 branches seulement).

Il est donc difficile de les confondre, même pour un observateur peu averti.

Toute la question est donc bien de savoir si ce comportement, indiscutable, est consécutif aux conditions d’observation (capture, captivité et très forte concentration d’individus), ou bien s’il est « naturel » et « général » lorsque l’insecte évolue dans son milieu.

Gadeau de Kerville ne va pas vraiment trancher, affirmant en conclusion de son article :

« J’ai pensé qu’il était intéressant d’appeler l’attention des entomologistes sur ces curieux faits de pédérastie par nécessité et de pédérastie par goût observés chez des Coléoptères et que l’on a constaté aussi dans d’autres ordres d’Insectes.

Il est possible et même probable que l’état de captivité fait augmenter le nombre des actes de pédérastie : mais il n’en est pas moins absolument certain que des accouplements se produisent également à l’état de pleine liberté. En terminant, je ne peux m’empêcher de faire remarquer que cette double pédérastie se produit aussi chez des Vertébrés supérieurs. »   

On imagine à l’époque l’effet de tels propos !

On soulignera surtout que l’auteur reste dans l’incapacité totale de chiffrer le pourcentage des accouplements homosexuels supputés « effectués par goût » dans le milieu naturel, reconnaissant bien en outre que ces accouplements sont favorisés par la captivité !

L’argument est donc singulièrement faible pour promouvoir l’homosexualité comme étant une « pratique courante dans la nature » comme l’avance Fleur Daugey.

Le transsexualisme : « hermaphrodisme successif » ou « séquentiel »

L’hermaphrodisme est un phénomène biologique dans lequel l’individu est morphologiquement mâle et femelle, soit simultanément soit alternativement. On parle alors d’hermaphrodisme successif.

Cette particularité est extrêmement répandue dans le monde animal (sauf chez les Mammifères), et connue aujourd’hui sous le nom de « Hermaphrodisme successif », formule  maladroite comme nous le  verrons.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hermaphrodisme_successif

L’étude de cette particularité, encore mal connue notamment sur le plan physiologique, dépasse largement le cadre de cet exposé, mais elle doit être mentionnée car son existence peut conduire à des confusions et à des interprétations erronées dans un contexte supposé homosexuel.

Chez l’individu hermaphrodite séquentiel, l’acquisition des caractères sexuels mâles et femelles existe et sera différée dans le temps, mais il apparait toujours sexuellement déterminé à un instant donné.

Contrairement à l’hermaphrodisme classique, dit simultané, (cas de l’escargot par exemple), la production des gamètes mâles et femelles s’effectue en deux périodes de temps distinctes chez l’individu sujet à un hermaphrodisme séquentiel.

De ce point de vue ce sujet n’apparaît donc jamais vraiment hermaphrodite (à la fois mâle et femelle) dans le temps, mais toujours soit mâle, soit femelle.

Le terme d’hermaphrodisme est donc particulièrement mal choisi dans ce contexte, il traduit simplement la capacité du sujet durant l’ensemble de sa vie, à acquérir les deux potentialités.

On peut distinguer trois grandes tendances à cette forme d’hermaphrodisme séquentiel :

la protandrie (ou protérandrie) où l’individu est d’abord mâle puis ensuite femelle ;

Les observations effectuées à ce jour suggèrent que la protandrie est le mode d’hermaphrodisme séquentiel le plus répandu dans le règne animal.

On la retrouve notamment chez un grand nombre d’espèces de Mollusques.

la protogynie (ou protérogynie) où l’individu est d’abord femelle puis ensuite mâle ;

On peut observer ce système de reproduction chez beaucoup d’espèces de poissons de récifs coralliens.

(Voir le poisson clown et le mérou cités par Fleur Daugey)

Lorsque le mâle dominant disparaît, la femelle de plus grande taille change de sexe et prend sa place.

Elle est très répandue dans certaines familles de Téléostéens.

 l’hermaphrodisme alternant où l’individu va changer de sexe plus d’une fois au cours de sa vie.

Chez certains poissons, le changement de sexe d’un individu va permettre de reformer une paire fonctionnelle dans le cas de la perte d’un partenaire ou d’assurer la reproduction lorsque la recherche de partenaire sexuel est trop dangereuse dans le contexte environnemental.[8]

On trouve des facteurs du changement de sexe chez une multitude d’espèces animales.

Dans tous les cas, on constate qu’il s’agit d’espèces de milieux aquatiques, essentiellement marines, où les caractères sexuels primaires sont morphologiquement peu différenciés d’un sexe à l’autre et où la fécondation est externe et sans copulation.

Fleur Daugey, pour justifier à tort une « homosexualité », évoque donc sans le dire la question de la transsexualité qui – à la différence de l’homosexualité tant vantée – est effectivement très couramment observée chez les Invertébrés, chez certaines espèces de Poissons et d’Amphibiens.

(L’atrazine, herbicide très largement et universellement utilisé avant son interdiction, interférait dans les fonctions endocriniennes des grenouilles, transformant jusqu’à un tiers des mâles en hermaphrodites féminisés porteurs d’ovules dans leurs testicules !)

Invoquer l’homosexualité dans ce contexte traduit-il uniquement l’ignorance de l’auteur ou indique-t-il la volonté flagrante d’une manipulation idéologique ?

C’est là, pour mémoire, qu’il convient de souligner aussi l’importance de la parthénogénèse

Ne pas confondre avec des accouplements de même sexe. Son exposé dépasse le cadre de cette note.

Chez les Vertébrés terrestres, on l’observe notamment chez les Reptiles.

C’est est un phénomène très connu dans les zoos, notamment observé chez  les célèbres Varans de Komodo  quand une femelle reste isolée plusieurs années[9].

Ce mode de reproduction permet à une femelle vivant seule dans une niche écologique fermée d’assurer sa descendance, en lui permettant de donner seule la vie d’abord à de futurs mâles reproducteurs, et dans un deuxième temps, en s’accouplant avec ces mâles « auto-procréés » d’obtenir une nouvelle génération de mâles et femelles qui pourront perpétrer l’espèce.

Des cas connus de « relations particulières »

Notons d’abord, qu’il faut absolument distinguer  animaux domestiques et faune sauvage et ensuite séparer les cas de coïts vrais des comportements d’entente étroite notamment liés à la chasse en groupe (en meute) ou à l’élevage des jeunes.

Dans son livre Biological exuberance : animal homosexuality and natural diversity , Bruce Bagemihl décrit des comportements homosexuels chez plus de 450 espèces où il souligne qu’elles  affichant peu de dimorphisme sexuel.

Animaux domestiques

Dans le monde domestique où l’impact de l’homme est déterminant les animaux sont issus de races constituées à la suite d’une sélection dirigée souvent pluriséculaire, et évoluent en groupe en milieu confiné (étable, écurie, bergerie, poulaillers, prés, etc.). Les comportements observés donc doivent nécessairement prendre en compte l’incidence combinée de la promiscuité avec ce confinement.

Les cas les plus couramment observés de coït concernent les chiens, et les béliers où certains (environ 10%) refusent catégoriquement les brebis et montent avec entrain… leurs petits camarades.

On soulignera cependant que les meutes de chiens de vènerie – où les animaux sélectionnés sont pratiquement tous des mâles et vivent par dizaines confinés en chenil – ne présentent pas, contrairement à ce que l’on pourrait supposer, de « manifestations homosexuelles » chroniques.

On pourra mentionner les cas courants de simulacres de monte chez les jeunes bovins sans pénétration ni éjaculation et chez les génisses. Peut-on en déduire qu’il s’agit de « manifestations homosexuelles » ?

Evidemment non ! Ce serait une interprétation tendancieuse de jeux observés un peu partout chez les jeunes.

Les volailles présentent des comportements sociaux abusivement qualifiés d’homosexuels lorsqu’il s’agit de la couvaison et de l’élevage des jeunes : une entente entre femelles lors de couvaison n’a rien à voir avec de l’homosexualité, au sens initial où on l’entend.

[J’ai personnellement élevé longtemps des oies de Toulouse. Lorsqu’elles commençaient à nidifier les pondeuses se retrouvaient fréquemment environnées de plusieurs squatteuses qui piquaient les œufs des unes ou des autres, ayant elles-mêmes pondu ou non, et constituaient ensuite avec les œufs volés des couvées quelles menaient à terme !]

Les seuls cas de coïts homosexuels indiscutables et fréquents chez les oiseaux concernent les Anatidés  – notamment les canards où chez de nombreuses espèces comme le col-vert, le sexe ratio est très déséquilibré.

Il n’est pas rare de voir aussi des viols collectifs concernant les rares femelles ne couvant pas.

Sexe de bêtes

Faune sauvage

Le mouflon des Montagnes Rocheuses : mise en évidence d’un facteur hormonal

Pour l’endocrinologue Jacques Balthazart, qui invoque une origine hormonale à l’homosexualité, il existe au moins une espèce chez qui elle existe de manière incontestée : le mouflon des Montagnes Rocheuses, lequel peut monter avec vigueur un autre bélier, parfois même en présence de brebis en chaleur.

Couple homo et triolisme chez les oies cendrées (Anser anser)

Les jars dans cette espèce sont sans tabou, vivent ouvertement des liaisons hétérosexuelles ou homosexuelles. La plupart revendiquent même leur bisexualité. Certains naturalistes avancent le chiffre de 20 % de couples homosexuels.

Konrad Lorenz constata que certaines jeunes femelles pouvaient tomber amoureuses de  jars vivant en couple avec un autre jars. Jamais elles n’arriveront à briser ces couples de mâles amoureux, et, au mieux, elles serviront d’objet sexuel aux deux mâles. Quand elles finissent par pondre, les deux compères consentent à construire un nid, se relayant ensuite pour couver, puis nourrir les oisons. Tant qu’une femme investie dans le triolisme partagera équitablement ses faveurs entre les deux jars, le ménage à trois tiendra !

Couples lesbiens chez les bernaches du Canada (Branta canadensis)

Les bernaches, du Canada, montrent que les femelles entretiennent des liaisons homosexuelles. Une colonie peut ainsi rassembler jusqu’à 12 % de couples du même sexe. Au début de leur liaison, les deux femelles continuent à pondre dans leur nid respectif des œufs non fertiles. Pourtant, elles s’entraident pour les défendre contre d’éventuels prédateurs.

En région parisienne on a observé une union polygame sur la base d’un couple de femelles où un mâle est venu s’immiscer

Tout ce qui est observé en matière de faune sauvage provient essentiellement de parcs zoologiques, et est aussitôt homo-instrumentalisé.

La plupart des cas dits d’homosexualité concerne en fait des comportements parentaux, de mâles en couple élevant des jeunes.

Des manchots mâles en couple

Chez les manchots les deux parents alternent la couvée de l’œuf et/ou l’élevage du jeune.

Que les deux parents actifs soient une « paire » ou un couple ne change rien pour le poussin qui est réchauffé et nourri de la même manière.

L’histoire qui suit est particulièrement pédagogique quant à l’obsession homosexualiste des rédacteurs.

(On oubliera au passage la confusion classique entre manchot et pingouin):

« Skipper et Ping sont un couple de pingouins que l’on peut observer au zoo de Berlin. Depuis qu’ils ont été transférés du zoo de Hambourg vers cet établissement de la capitale en avril dernier, les deux mâles sont inséparables. Selon un responsable du zoo interrogé par le Berliner Zeitung, les deux pingouins tentaient désespérément de couver des poissons ou des pierres. Face à leur désir de paternité les responsables du zoo ont donc décidé de leur confier un œuf, abandonné depuis le mois de juillet par la seule femelle du parc. »

Depuis qu’ils ont pris en charge l’œuf, ils se comportent comme des « parents modèles » selon le porte-parole du zoo, qui raconte comment les deux mâles se relaient pour garder l’œuf au chaud.

Selon un responsable du zoo interrogé par le Berliner Zeitung, les deux pingouins tentaient désespérément de couver des poissons ou des pierres. Face à leur désir de paternité les responsables du zoo ont donc décidé de leur confier un œuf, abandonné depuis le mois de juillet par la seule femelle du parc.»

L’auteur prend bien soin de faire dans sensationnel à bon marché : que ces deux manchots, soient « inséparables » s’explique aisément : ils sont les seuls à se connaître, transplantés de Hambourg à Berlin…

De là à en faire des homosexuels… Ce n’est une interprétation !

On ne sait même pas de représentants de quelle espèce de manchots il s’agit !

Manchot du cap ou manchot de Humbolt probablement…

Par ailleurs on lit qu’il n’y aurait « qu’une seule femelle  dans le parc » (?) et qu’elle avait abandonné son œuf dont on n’a pas même contrôlé pour savoir s’il était fécondé, cela manque tout de même de rigueur.

https://news.konbini.com/gender/un-couple-de-pinguouins-gays-recueillent-un-oeuf-abandonne/

Les récits de descriptions de couples homos chez les manchots sont cependant assez nombreux.

En Allemagne, des visites thématiques sont désormais organisées au zoo de Munich pour « montrer » que les relations au sein d’un même sexe ne sont pas déviantes. (sic!)

https://www.leparisien.fr/societe/girafes-bi-pingouins-gays-et-lionnes-lesbiennes-le-zoo-de-munich-veut-lever-les-tabous-13-07-2019-8115930.php

Les albatros de Laysan : une communauté de femelles éleveuses pour pallier le sexe ratio

Les femelles albatros, à la pointe nord-ouest de l’île d’Oahu, à Hawaï, forment des paires pour élever une progéniture en co-croissance.

Sur l’île observée, le nombre de femelles dépasse considérablement le nombre de mâles (59% N = 102/172), donc 31% des femelles, après l’accouplement avec des mâles, créent des partenariats pour faire éclore et nourrir les poussins.

Par rapport aux couples mâles/femelles, les partenariats strictement féminins ont un taux d’éclosion plus faible (41% contre 87%) et un succès reproductif global plus faible (31% contre 67%).

Une vision non sexualisée de l’homosexualité.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Laysan

Cependant le déséquilibre du sexe ratio n’explique pas tout :

Chez les Marsupiaux, il naît beaucoup plus de mâles que de femelles de manière jusqu’à 2 voire 3 fois plus.

Certains facteurs comme la qualité de l’environnement accentuent encore ce fait, mais ce n’est pas pour autant que les manifestations homosexuelles soient plus courantes dans ces populations marsupiales !

https://fr.qaz.wiki/wiki/Homosexual_behavior_in_animals

Le couple de lions du Maasaï Mara

C’est en fait à ce jour le seul cas connu et suivi de couple homosexuel indiscutable et durable chez des Mammifères sauvages carnivores : il concerne deux lions du Massaï Mara, où un garde, choqué de cette « immoralité », veut les faire enfermer !

https://nairobinews.nation.co.ke/news/ezekiel-mutua-wants-gay-lions-spotted-in-maasai-mara-isolated?utm_source&utm_medium&utm_campaign

On ne reviendra pas ici sur le cas, tellement médiatisé, des bonobos chez qui l’acte sexuel est une manifestation de reconnaissance et de cohésion sociale, mais qui reste une exception comportementale chez les Primates et dans le monde animal…

Tout le reste, dans la littérature dite éthologique et/ou de « vulgarisation scientifique », concerne des descriptions extrapolées d’entente sociétale dans une espèce, et en termes de rapprochement physique des individus, notamment les fameuses « papouilles » sans relations proprement sexuelle!

Relations aberrantes inter-espèces

Pour compléter nous évoquerons ici des relations rares inter-espèces, homosexuelles ou non.

Une relation ansérine trans-espèces

Cette relation néozélandaise est étonnante et quelque peu teintée d’anthropomorphise:

« L’oie Thomas a vécu vingt-quatre ans en couple avec un cygne noir Henry, puis s’est occupé des soixante-huit bébés de son compagnon, quand Henry a trouvé une compagne, Henrietta…/..De fait, avec soixante-huit cygneaux au compteur, il fallait une sacrée dose d’amour et de dévouement pour aider à élever tout ce petit monde. Ce ménage à trois a fait de Thomas une célébrité locale, surtout auprès des ornithologues de la région qui passaient leur journée à observer la vie sentimentale trépidante du volatile.

Mais en 2009, après six ans de bonheur à trois, le bel Henry est mort à l’âge de 30 ans.

Encore jeune, Henrietta a pris son envol avec un autre cygne, laissant le pauvre Thomas…/…

Après l’arrivée d’une nouvelle oie dans le quartier, et privé de son âme sœur, Thomas s’est finalement accouplé et a pu avoir ses propres enfants… qu’un autre jars, prénommé George, lui a volés, racontent des témoins fascinés par cette destinée romanesque. »

(Le centre de réhabilitation pour oiseaux de Wellington a annoncé, le 8 mars 2018, le décès de Thomas, âgé de 40 ans….)

https://www.closermag.fr/insolite/la-nouvelle-zelande-pleure-thomas-l-oie-bisexuelle-polyamoureuse-795541

Eléphant et rhinocéros

Des coïts (forcément le plus souvent inaboutis pour des questions morphologiques évidentes) sont décrits dans les réserves de la savane africaine sans que d’explication soit donnée à ce comportement

En conclusion

Même en extrapolant beaucoup, les homosexualistes décrivent des cas d’homosexualité chez cinq cent à mille espèces animales dont l’immense majorité concerne des Invertébrés ou des Vertébrés dits inférieurs, sujets le plus souvent à l’hermaphrodisme qu’il soit simultané ou successif.

Or les dernières estimations font état aujourd’hui de plus de trois millions d’espèces dont 1/3 ne sont pas encore inventoriées.

On ne peut vraiment pas dire dans ces conditions,  qu’on ait apporté la preuve que, dans le règne animal, l’homosexualité soit la « règle » ni même soit fréquente!

L’homosexualité animale apparaît donc très largement instrumentalisée par les lobbys homosexualistes à fin de propagande.

                                                                                                                                  Claude Timmerman

« Il n’y a pas de vices mais des choses mal faites. »

Ma moitié d’orange (1973)Jean-Louis Bory


[1] En droit anglo-saxon, un amicus curiae est une personne physique ou morale, non directement lié aux protagonistes d’une affaire judiciaire, qui propose au tribunal de présenter des informations ou des opinions pouvant l’aider à trancher l’affaire, sous la forme d’un mémoire (amicus brief), d’un témoignage non sollicité par une des parties, ou d’un document traitant d’un sujet en rapport avec le cas.

La décision sur l’opportunité d’admettre le dépôt de ces informations ou de ces opinions reste à la discrétion du tribunal.

La Cour Suprême des Etats-Unis a pour règle, qu’un tel mémoire pour être recevable doit porter sur une «question pertinente», non traitée par les parties, qu’il admet pouvoir « être une aide considérable »

Aujourd’hui, cette notion est utilisée par la Cour européenne des droits de l’homme, par la Commission interaméricaine sur les droits de l’homme, par la Cour de justice de l’Union européenne ainsi que par la Cour pénale internationale.

[2] Sur la création cabaliste de l’Homme voir « La cabale dans tous ses états » – Josy Eisenberg – Albin Michel – 2009.

Entretien avec Charles Mopsik.

(Josy Einsenberg a été jusqu’à sa mort l’animateur de l’émission religieuse juive Judaïca sur FR 2 le dimanche matin.)

Voir notamment ici: « l’entité Adam est constituée par le couple homme-femme »

Et l’idée apparaît l’idée métaphysique consécutive de « l’âme sœur ».

[3] La kabbale stipule que Dieu aurait besoin des hommes pour exister : l’Homme serait co-créateur avec Dieu. C’est pourquoi Dieu a arrêté de créer au bout de six jours pour laisser à l’Homme le soin de parfaire la Création (ce que l’on retrouve clairement affirmé dans la doctrine maçonnique qui déclare chercher à améliorer l’homme et la nature).

L’Homme participerait aussi au dessein de Dieu : le sauver de la «désunion »,  afin qu’il retrouve son unicité perdue en retrouvant la Chekhinah, sa part féminine qui aurait accompagné Adam sur terre dans son exil hors de l’Eden.

L’homme ainsi « reconstitué » rejoindra alors Ein Sof, le Dieu infini, inconnaissable, qui est constitué de deux puissances contraire le héssed masculin qui est la bonté, et le Din féminin qui est la rigueur ou le jugement.

La combinaison du masculin et du féminin est à l’origine du bien et le mal dans un monde binaire, car c’est à cause du péché d’Adam et Ève que Dieu a perdu sa féminité… On comprend mieux là combien le féminin et le masculin apparaissent « interchangeables » dans cette conception de la destinée humaine, qui s’affirme en outre clairement proche du manichéisme.

[4] [Bruce Bagemihl, “Biological Exuberance: Animal Homosexuality and Natural Diversity” (New York: St. Martin’s Press, 1999)]

[5] Baguemilh – op. cit. p.2

[6] Le sexe ratio est le rapport du nombre de mâles au nombre de femelles (en pourcentage) dans une population sexuée donnée. Il est en général proche de 1oo% et fluctue selon l’âge moyen de la population observée et suivant les conditions du milieu. Elle peut atteindre 300% chez certaines espèces (notamment chez les Oiseaux Anatidés ou chez les Mammifères Marsupiaux).

[7] Dinitia Smith, “Love That Dare Not Squeak Its Name, » The New York Times, Feb. 7, 2004.

[8] Janet L. Leonard, « Williams’ Paradox and the Role of Phenotypic Plasticity in Sexual Systems »

Integrative and Comparative Biology , 2013

[9] Les dragons de Komodo sont porteurs de chromosomes sexuels W-Z, qui fonctionnent à l’inverse du système X-Y des Mammifères. Le mâle possède deux chromosomes sexuels Z-Z identiques, alors que la femelle a deux hétérochromosomes différents W et Z. (Même cas chez les Oiseaux). On admet que lors de division initiale des cellules sexuelles, les chromosomes – simples brins – restent dans un des deux ovocytes, le second dégénérant, de sorte que les individus fils seront porteurs des mêmes gonosomes WW ou ZZ.  Les individus WW ne sont pas viables, le chromosome W étant déficient en un certain nombre de gènes indispensables à la vie (un peu comme le chromosome Y des Mammifères) : seuls les individus ZZ (des mâles) seront viables ! Et cette parthénogénèse aboutira à une génération de mâles.

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