Pass sanitaire, biopolitique et apartheid social : quelles perspectives ? Franceschino Guicciardini

Franceschino Guicciardini répond aux questions de strategika.fr au sujet du pass sanitaire et des évolutions possibles de la situation actuelle.

Strategika – Le professeur Neil Ferguson a récemment expliqué que l’épidémie de Coronavirus pourrait être jugulée d’ici octobre. D’autres sources semblent indiquer la possible arrivée de nouveaux protocoles de traitements anti-covid en Octobre. Rappelons que Neil Ferguson – que les anglais appelle « Professor Lockdown » – est à l’origine du célèbre modèle de l’Imperial College de Londres. C’est lui qui avait averti Boris Johnson que, sans un confinement immédiat, le coronavirus causerait 500 000 décès et submergerait le National Health Service. Ses projections amèneront la plupart des gouvernements occidentaux à suivre la même politique. Il préconisait aussi dès le départ un confinement de 18 mois en six étapes. Confinement qu’il avait d’ailleurs lui-même enfreint dès mars 2020. Les récentes déclarations de Neil Ferguson ont amené Boris Johnson à mettre en garde la population contre des conclusions « prématurées ». Kit Malthouse, le Ministre chargé de la criminalité et de la police, a quant à lui appelé la population anglaise au calme, « affirmant que le gouvernement attendait davantage de preuves ».
Dans la foulée de ces déclarations en Grande-Bretagne, on commence aussi à parler de la chute des contaminations pour d’autres pays comme les Pays-Bas ou la Tunisie, deux pays qui connaissent de grands soulèvements populaires.
Selon vous, pourquoi Ferguson fait-il ces déclarations en ce moment ? Est-ce pour tenter de juguler la colère populaire qui monte dans le monde entier ? Allons-nous vers un changement dans la narration covidienne ?

Il est très difficile de voir clair en cette affaire : nous ne sommes pas dans la tête, sinon des maîtres, au moins des instigateurs des chocs successifs que subissent l’humanité depuis le 11 sept 2001, pour se limiter à cette période. Série de chocs où la main de l’homme, des États et des multinationales n’est jamais loin.
Sommes-nous en présence d’une véritable crise sanitaire – peu importe ici la cause – gérée avec l’incompétence attendue des gouvernements occidentaux et l’opportunisme du lobby pharmaceutique ?
Sommes-nous en présence d’une opération de guerre biologique des États-Unis contre la Chine ? Opération éventée par les chinois qui auraient rendu la monnaie de leur pièce aux occidentaux, une fois compris que le virus n’était pas si méchant pour la santé humaine mais pouvait ébranler utilement les fragiles « démocraties » occidentales. Cas de figure qui pourrait expliquer les atermoiements des politiques dans les premiers temps de la crise sanitaire.
Mais ces hypothèses cadrent mal avec un BigPharma à l’affût, les études préparatoires sur la gestion des pandémies, le plan de communication d’apparence chaotique mais bien rodé du gouvernement français – voir les affiches prônant le pass sanitaire datées de janvier 2020 – ou l’interdiction de commercialisation libre de l’hydroxychloroquine, décision prise avec un opportunisme digne d’un Napoléon à Austerlitz.

Laissons libre cours à notre tropisme complotiste. Nous sommes de ceux qui pensent que le complot est consubstantiel à la société politique et oriente l’histoire depuis la nuit des temps. Là où il y a du pouvoir à conquérir et du pognon à prendre, on trouve le complot. Tant que la question du pouvoir n’aura pas été réglée par l’instauration d’une véritable démocratie, élitiste et démocratique à la fois (1) ; et la question de l’argent par la mise en place d’une économie non fondée sur la croissance ; pouvoir et argent pollueront la vie des hommes. Essayons de brosser rapidement une théorie qui agrège le maximum de faits intervenus ces deux dernières années en un ensemble cohérent et voyons ce qu’il est possible d’en tirer comme conclusions.

Les classes dirigeantes occidentales, conscientes de l’impossibilité de maintenir la croissance industrielle à cause de la limitation des ressources naturelles souhaitent mettre en place une économie financiarisée fondée sur la seule production de produits de haute technologie. Dans ce cadre, point n’est besoin de milliards de consommateurs, la plèbe n’a que peu accès à la haute technologie sinon sous la forme d’outils de communication et de contrôle (« De la servitude volontaire »). Pas question d’ouvrir au plus grand nombre les voyages dans l’espace, les nanotechnologies de la santé, la PMA, la cryogénie médicale et autres constituants du monde ultra-technologique dont rêvent les élites. Disposant déjà de tout ce qu’ils peuvent souhaiter en terme d’ultra-consommation de produits de luxe, il ne reste comme terres vierges à explorer que le domaine de la procréation humaine, en route vers la vie éternelle dont certains semblent rêver. Pour multiplier la richesse il n’est plus besoin d’entrepreneurs mais de financiers. La consommation de biens de très haute technologie est et sera réservée aux élites. Le peuple doit être réduit aux tâches non aisément robotisables telles que le service, le nettoyage, la sécurité, la prostitution de luxe et basta.
Point besoin de « culture » non plus. Cet univers dystopique pour les uns, paradisiaque pour les autres, est une fin de l’histoire. Pourquoi se cultiver quand on dîne aux meilleures tables, couche avec les plus jolies femmes et se déplace en jet privé d’un bout à l’autre de la planète ?
Réaliser ce programme implique la transformation, déjà accomplie en partie, de l’économie productive en bulle financière éternelle : le mouvement perpétuel réinventé par la finance. Il implique l’investissement exclusif dans les hautes technologies du contrôle (en cours), dans la santé démiurgique (recherches bien avancées : clonage, PMA, nanotechnologies…), dans l’informatisation-robotisation des reliquats indispensables de production industrielle, dans l’agriculture bio enfin, il faut bien se nourrir et y prendre du plaisir.
Dans ce programme, il n’y a plus de place pour le peuple, ni pour des classes moyennes autres que celles qui collaborent déjà avec les élites : flics, juges, chercheurs, ingénieurs, traders, producteurs de biens de consommation à très haute valeur ajoutée. Les autres, déjà massivement au chômage, non productifs, assistés sociaux, n’ont aucune place dans le tableau. Il faut donc en réduire le nombre, par la pandémie ou la sur-médicalisation – car à l’âge nucléaire la purge par la bonne guerre entre puissances n’est plus possible – ; et contrôler la masse pour éviter toute révolte tandis qu’on la mène en douceur à l’équarrissage.

Pour conclure en répondant aux questions posées, il nous apparaît peu probable que les élites tâtonnent dans la réalisation de leur programme.
Par contre, il y a loin de la théorie à la pratique en matière d’extermination de l’humanité par un gang de happy few. Ils ont beau disposer de tous les pouvoirs, il est probable qu’il y ait des frictions dans la matrice, disons entre modérés, favorables à une décroissance en douceur de la population humaine (les chinois ne donnent-ils pas déja naissance à un seul enfant par famille?) et « progressistes radicaux », plus franchement eugénistes.
Il doit y avoir des degrés d’intégration et de compréhension différents dans le cadre du programme global. Pouvoir n’implique pas automatiquement compétence et maîtrise absolue : des erreurs sont commises, les acteurs ne jouent pas tous au même niveau. Si l’objectif final est partagé par tous les membres de l’élite, les objectifs intermédiaires peuvent être différents voire opposés :

-État chinois et États-Unis sont en concurrence ;

-détruire la plèbe, oui, mais pas avant de l’avoir pressuré encore une fois : vaccination, revaccination, traitements coûteux, nouveau virus plus dangereux, nouveau cycle : terreur/vaccination/cure.

-logique globaliste et survie des classes dirigeantes locales, ou énoncé différemment, grand jeu anglo-saxon et logiques locales plus politiques : gouvernement illégitime en France, pouvoir technocratique européen à l’affût de tour de vis supplémentaires.

Procédons méthodiquement et réduisons l’humanité par étapes en réalisant le maximum de profits et en marginalisant progressivement ceux qui ne sont pas dupes. Trop de pression sur les peuples, en continu et en crescendo, c’est prendre le risque de faire déborder la coupe et de perdre la main. Risque faible, mais auquel il est inutile de s’exposer.
Procéder par chocs successifs, de plus en plus violents et globaux, ponctués par des périodes de répit durant lesquelles les peuples n’auront d’autre idée que de jouir de la « normalité » enfin retrouvée, est une bonne stratégie.

Nous pensons que les objectifs principaux ont été atteints :

-vérifier la soumission des peuples (2), à une échelle mondiale cette fois ;

-tester un premier virus pas trop létal (il ne s’agissait pas de sortir un monstre qui aurait pu échapper au contrôle et toucher les élites) ;

-acclimater les populations à une vie impactée par la maladie, fut-elle fantasmée ;

-habituer les gens à la restriction des libertés individuelles (on a vu avec quelle délectation certains portaient le masque. On voit encore des personnes porter ostensiblement leur masque dans les pays où ce n’est plus une obligation tarifée par la loi) ;


-permettre à BigPharma de faire quelques petits billets au passage, il n’y a pas de petits profits.

-imposition par l’union Européenne d’un pass sanitaire pour franchir les frontières. En toute discrétion, l’union a mis en place une mesure ultra restrictive qui promet de durer. A l’heure où l’on se focalise sur le pass sanitaire français, il ne faut pas oublier que l’hydre technocratique avance ses pions, dans son style admirablement sournois mais d’une grande efficacité. Qui nous sortira de ce piège ?

Le temps joue pour les élites dans le sens où ils jouissent déjà de la vie idéale. Leur projet vise « seulement » à la pérenniser. Il leur faut régler la question du déclin programmé des matières premières, ainsi que celle de la destruction écologique de la planète. Il y a encore bien assez de lieux préservés pour jouir paisiblement de la (grande) vie tandis que l’on procède par étapes. Quand à leurs fortunes, elles ne sont plus liées à la production industrielle et leur indécence rend inutile leur accroissement infini.
Le discours change, car – c’est notre hypothèse privilégiée – le pouvoir mondialiste à atteint les objectifs relatifs à cette phase du Great Reset et se prépare à faire reposer le soufflé.

Dernière hypothèse : le pouvoir rend fou. Ce sont des fous qui nous gouvernent et ils croient vraiment à leurs propres mensonges. Certains d’entre-eux jouent aux apprentis sorciers, d’autres, incapables de faire le lien entre cause et conséquences (des fous ont créé un virus, il faut régler le problème à la source en les empêchant de nuire à l’avenir), perdent immédiatement leur contrôle et combattent contre un ennemi invisible en imposant des mesures, sanitaires ou policières, plus délirantes les uns que les autres, sans que personne ne trouve cela anormal, « au royaume des aveugles…. ». Simultanément, des fous moins désintéressés que les autres en profitent pour pousser leur petit business pharmaceutique.
Cette dernière hypothèse est séduisante, elle présente une saveur « romantique », mais elle nous paraît quand même bien moins probable que notre théorie complotiste.
Surtout si quelques malades mentaux sont mis en avant comme « experts », pour semer la perturbation et le chaos et rendre plus difficile la compréhension de ce qui se trame pour les observateurs et victimes potentielles que nous sommes. N’oublions pas que nous vivons au sein de la société du spectacle. Relire les Commentaires sur la société du spectacle de Guy Debord aujourd’hui, c’est redécouvrir un livre plus actuel qu’il ne l’était lors de sa parution !

En résumé, nous ne pensons pas que le changement de narration covidienne se fonde sur la peur d’une révolte des peuples. Nous pouvons nous tromper. L’infléchissement de la narration procède de diverses sources, principalement laisser reposer le soufflé tout en évitant un réveil des peuples par ailleurs.

Strategika – Pourquoi le gouvernement accélère-t-il la marche en France et tente-t-il de faire passer en force le pass-sanitaire au risque de déclencher un soulèvement populaire plus massif encore que celui des gilets jaunes ? Est-ce justement parce-qu’il sait que la fenêtre de tir covidienne va bientôt se refermer ?

Le gouvernement en place, qui ne représente plus que 3 ou 4 % du corps électoral, est pris dans un mécanisme de fuite en avant. Le premier confinement a eu lieu en Chine. Limité à une seule région, celle d’où provenait l’épidémie, face à un virus dont les autorités sanitaires chinoises ne savaient probablement pas grand-chose, d’où la nécessité de mettre en place un cordon sanitaire efficace pour en bloquer la propagation. Cette idée fut reprise par le gouvernement italien, suite à une explosion des cas en Lombardie (3) : panique des décideurs et décision d’imposer le confinement. Le gouvernement français lui a compris immédiatement quel profit il pouvait tirer d’une telle affaire. Après des mois de colère populaire, pouvoir à la fois se venger (4) et imposer un régime policier était une aubaine pour un gouvernement aussi fragilisé.

Nous pensons que le gouvernement persiste à faire pression par le discours sanitaire car c’est son seul atout pour faire passer les mesures de contrôle policier qui lui sont nécessaire pour contenir la pression sociale populaire, mesures qui une fois en place seront difficilement révocables, surtout d’ici les prochaines élections. Que l’accélération soit liée à la clôture de la fenêtre de tir covidienne est probable. En l’état actuel des rapports de forces, sans doute corroborés par les rapports des renseignements généraux, le gouvernement doit préférer passer en force en profitant de l’hystérie générale, de l’absence d’opposition encore véritablement organisée, et de la passivité d’une encore très large fraction des classes moyennes qui est son meilleur atout. Laisser retomber la pression maintenant et laisser les opposants tranquillement convaincre le troupeau de la félonie des dirigeants serait suicidaire. La fuite en avant est la seule option d’un gouvernement qui n’a d’autre politique qu’une politique inavouable.

Strategika – Sur quoi la colère populaire et les manifestations peuvent-elles déboucher selon vous ?

Sur de l’impuissance, comme toujours concernant le peuple. C’est un paradoxe, car l’on sait que les élites vivent dans l’inquiétude, même improbable, d’un réveil des peuples.
Le gouvernement français, en première ligne, a peur pour sa sécurité. Les individus qui composent ce gouvernement sont probablement inquiets. Le budget du ministère de l’intérieur bénéficie d’une hausse spectaculaire pour 2022. Les débordements futurs seront réprimés sans pitié. Le gouvernement à besoin de mettre en place de nouveaux outils législatifs pour se protéger juridiquement, et de nouveaux outils de contrôle pour réprimer avec une meilleure efficacité, des révoltes qui promettent d’être plus difficile importantes qu’en 2019.
Mais les donneurs d’ordre discrets qui manipulent le gouvernement français n’ont rien à craindre, en l’état de la compréhension des enjeux par le peuple. Nous ne pensons pas une seconde que le pouvoir profond se sente profondément menacé par des manifestations de rues, pacifiques ou pas.

Historiquement, seule la grève générale a jamais fait céder le capitalisme. On entend parler de boycott des structures qui exigeront le pass sanitaire (restaurants, lieux culturels). C’est un début. Il faudrait surtout boycotter les produits les plus emblématiques – et inutiles – du capitalisme contemporain : téléphonie, jeux vidéos, télévision… Et s’organiser pour la grève générale. Ce qui demande préparation, sacrifices (boycotter ses vacances pour remplir son garde-manger et être capable de tenir longtemps) et organisation. Les français, les européens, sont ils en état psychologique et matériel de se lancer dans une grève qui soit vraiment générale et illimitée. Permettez-nous d’en douter. Dommage, car nous vivons sans doute les derniers temps où se concept puisse s’appliquer. Le capitalisme une fois entièrement financiarisé et solidement ancré sur quelques bastions de haute technologie n’aura que faire de la révolte des inutiles.

Strategika – Est-il imaginable qu’on en finisse réellement avec le Covid ? Si oui le scénario covidien va-t-il être remplacé par autre chose ?

Les élites mondialistes ont toujours avancé avec prudence. Non qu’elles pensent que les peuples soient capables de comprendre (en temps utile) et de résister. Mais par élémentaire prudence : on ne sait jamais. Connaissant parfaitement leur propre illégitimité, leur outrancière avidité, leur injustice, leur niveau de corruption, l’ absence de toute justification éthique à leurs comportements, la violence de leurs politiques, l’égoïsme profond et radical qui les meut, les élites ne peuvent se départir d’un certain sentiment d’inquiétude diffuse. Si jamais une révélation illuminait, même brièvement, les esprits embrumés des masses, qui sait si la situation ne pourrait pas devenir dangereuse ?

Si les objectifs de l’opération Covid ont été atteints, même partiellement, il n’est pas ridicule de penser que nous allons sortir de l’affaire Covid… jusqu’à la prochaine attaque :

-nouveau virus – plus dangereux à la propagation mieux maîtrisée ;

-blocage – en apparence chaotique, mais parfaitement contrôlé – des chaînes d’approvisionnements ;

-blocage, total ou partiel, de l’Internet.

-choc sur l’eau (« matière première » qui vient de faire son entrée à la bourse de New-york) ;

-« suicide» de l’euro  ;

-suppression brutale de l’argent liquide (potentialité à explorer. Nous ne sommes pas experts en la matière. Est ce aujourd’hui techniquement possible?).

Sil y a complot des élites pour accéder au monde idéal dont il rêvent :

-réduction drastique de la population des inutiles non productifs et autres parasites sociaux qui coûtent « un pognon de dingue »(5) ;

-mise en place d’un capitalisme entièrement financiarisé, hors-sol, appuyé sur l’innovation technologique pour créer de la valeur, dans un cadre économique qui ne sera plus celui du capitalisme mais celui d’un communisme 2.0 comme le nomme Charles Dereeper dans ses pertinentes analyses (6) ;

-triomphe d’un capitalisme vert appuyé sur le contrôle des graines, des terrains, l’interdiction du maraîchage bio non étatisé;

-enfin, cerise sur le gâteau, transhumanisme réservé aux élites (une fois les plâtres essuyés par les cobayes contemporains) en vue d’un contrôle technologique intégral de la santé des vivants.

S’il y a bien complot, alors il est certain que d’autres scénarios dystopiques vont nous être imposés.

Scénarios dont la capacité à provoquer des ouvertures, des « opportunités », pour le pouvoir mondialiste à pousser les pions de son agenda, sera décuplée.
Il suffit aux instigateurs d’un choc sociétal de changer l’emballage pour que le troupeau marche. Les soi-disant esprits forts qui critiquent les manipulations historiques (la propagande nazie, par exemple) sont les premiers à tomber dans le panneau des offensives d’ingénierie sociale. Ils ont criés haro sur Ben Laden, haro sur l’islamisme, ont eu peur de l’anthrax et des armes de destruction massive irakiennes, ont été « Charlie », ont tremblé devant le coronavirus, courus se faire vacciner. Ils seront les mêmes à marcher tête baissée dans la nouvelle arnaque du système. Et pour le pouvoir, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Le mondialisme peut se permettre de ralentir ses réformes, même de perdre une bataille, il sait que la bêtise essentielle du troupeau lui permettra toujours de manipuler les gens et d’imposer dans la foulée, mesures liberticides et « avancées » sociétales, scientifiques ou éthiques qui auraient été rejetées en temps normal.

Strategika – Tout comme Bill Gates, l’épidémiologiste Bruce Aylward, conseiller du directeur de OMS et responsable du programme international Covax expliquait « qu’il faut vacciner autour de 60 % de la population mondiale pour stopper l’épidémie de Covid-19 ». Peut-on penser qu’une fois atteint ce taux de vaccinations dans la plupart des pays, les autorités lâcheront prise ? Que feront-elles alors des non-vaccinés ? Vont-elles tenter de réduire ce bloc d’irréductibles sur le temps long afin d’atteindre une couverture vaccinale totale ou accepteront-elles qu’une partie de la population (30, 20 % ?) continue de vivre normalement sans être vaccinée ?

Le virus ne tue pas, pas plus que le vaccin. Le vaccin a tué certaines personnes vaccinées, il y a des effets secondaires à court terme et probablement à moyen et long terme, mais il n’est pas un outil de destruction massive de l’humanité.

Par contre, virus et vaccin apprivoisent les esprits envers la vaccination obligatoire, l’utilisation de vaccins non aboutis, le pass sanitaire, les QR codes, la société du contrôle. L’hystérisation de la crise sanitaire cultive l’animosité envers les réticents, « irresponsables » aujourd’hui avant que d’être « criminels » demain. Le covidisme a permis la mise en place d’une psychose collective, d’une torsion des comportements, à confirmé la veulerie des classes moyennes et de leurs appendices intellectuels (profs, médecins, journalistes, artistes et acteurs de la culture). Il a permis la mise en place de mesures liberticides dont il sera très difficile de se départir.

Imposer la vaccination obligatoire à plus de 60 % de la population, c’est à dire en incluant les réfractaires, pour se protéger d’un vaccin qui ne tue pas plus qu’une grippe sévère, c’est délicat.
Par contre, sur la base de l’expérience Covid (expérience autant psychologique que médicale) gageons qu’il sera possible d’aller beaucoup plus loin avec un virus réellement mortel. Si la peste noire avait été une création humaine, aucun discours de raison « complotiste » n’aurait pu arrêter une inquisition vaccinale.

Il est possible que le covidisme s’arrête en octobre dans la plupart des pays du monde. Les enjeux français sont différents, le roi est nu et il utilise la dictature sanitaire pour imposer la dictature politique. Quand à l’union européenne, on la sent prête à imposer toute réforme liberticide ayant réussi à s’imposer en France, pour les mêmes raisons politiques d’illégitimité.
Mais si le covidisme s’arrête, soyons certains qu’il sera bientôt de retour sur nos écrans numériques sous une forme beaucoup plus efficace et beaucoup plus malaisée à combattre. Et là, il ne sera sans doute plus question de 60 %…

Strategika – Comment devront alors vivre les humains non-vaccinés ? Seront-ils réellement des citoyens de seconde zone voire pire ? Un contrôle biopolitique global de type chinois est-il envisageable pour l’ensemble de l’humanité ou le réel est-il encore trop conservateur ?

Que le covidisme perdure, ou qu’il soit remplacé plus tard par une autre manipulation, les résistants à l’imposition du nouvel ordre mondial totalitaire vont avoir de plus en plus de difficultés à vivre.
La dystopie ne va pas s’imposer brutalement. Même si les faits politiques que nous observons sont plutôt violents, ils ne sont pas perçu comme tel par les peuples, très largement partagés entre la peur pour leur santé et quelques vagues doutes sur les dessous de l’affaire. Ne lisant pas, n’étudiant pas (l’histoire, la philosophie, la sociologie politique), les peuples ne disposent pas des outils théoriques qui leur permettrait de voir les théories du complot comme autre chose que du pur fantasme.

Si les peuples ne renversent pas la table rapidement, aidé en cela par les vrais intellectuels qui font un travail d’élucidation, de dévoilement de de-légitimation, et peut-être aidé par une fraction de l’élite (intellectuelle plus que financière ou politique) qui n’accepte pas le programme eugéniste des plus riches, les nouveaux chocs imposés par le pouvoir profond mondialiste produiront toujours plus de chaos et toujours plus de contrôle. Ce que le Covid-19 ne permettra pas de faire, le virus suivant, ou le prochain choc économique ou monétaire, le permettra.

A l’ère de l’informatique et des nanotechnologies, le totalitarisme prendra alors tout son sens.

Aux êtres humains honnêtes et de bonne volonté de le comprendre, et l’empêcher.

F. G.

Illustration : Anonymus de Miklos Ligeti. 1903.

(1) Cf. les travaux d’Etienne Chouard mâtinés de l’idée de permis de voter accordé après un examen dont la préparation serait gratuite et accessible à tous, mais indispensable pour participer activement à la vie politique de la nation.

(2) Notre vision de l’affaire Charlie en France, crise durant laquelle le peuple à brillamment prouvé sa totale inculture politique et sa parfaite soumission.

(3) Encore faut-il se demander qui intoxique qui. N’oublions pas que les annonces de cas positifs, de décès, sont fort douteuses. Le gouvernement italien, acteur secondaire dans la vie politique mondialiste, a probablement été intoxiqué (ce qui ne veut pas dire que tous ses membres l’aient été). On voit mal l’intérêt qu’il ait eu de crier au loup pour pouvoir confiner.

(4) Voir l’analyse psychologique du président français par le professeur Adriano Segatori, psychiatre et psychothérapeute.
https://www.youtube.com/watch?v=c1ahLera8wU

(5) Notons par parenthèse que la simple suppression de la pratique de l’obsolescence programmée par le capitalisme réduirait considérablement l’impact industriel sur les ressources naturelles et celui de la consommation sur l’état général de la planète.
Il est vrai que cette mesure réduirait aussi considérablement les profits…
Ceci précisé pour inciter les personnes qui seraient troublées par le chantage moral exercé par les élites sur les peuples, à relativiser leur responsabilité dans les désordres du monde. Dieu a-t-il crée des inutiles sur terre ? Les assistés sont-ils plus nuisibles à la planète que les spéculateurs ?

(6) Objectif Eco & finance. https://www.youtube.com/watch?v=MtvfOghN55A

2 pensées sur “Pass sanitaire, biopolitique et apartheid social : quelles perspectives ? Franceschino Guicciardini

  • 8 août 2021 à 20 h 41 min
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    Très intéressante analyse se présentant sous deux alternatives. Il y en a une troisième: une combinaison des deux.
    Analyse qui inclut la psychose collective, mais qui néanmoins ne la mesure pas à sa juste valeur.
    Un délire collectif tel qu’il s’est développé n’est pas maitrisable. Il a son évolution propre. Seul un pouvoir non délirant, conscient du délire, peut, avec beaucoup d’autorité compréhensive, s’imposer aux délirants qui ne reconnaitront jamais le délire, à quelques exceptions près.
    https://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/covid-19-l-exemple-de-la-rumeur-228118

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  • 8 août 2021 à 22 h 22 min
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    Mais ce qui est sûr c’est qu’un général de la trempe de Delawarde jamais ne sera capable de maitriser un tel phénomène psychosocial. Il faudra beaucoup de doigté au dirigeant qui s’en chargera. Philippot semble avoir la carrure.

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