Les médecins russes contre la covidhystérie : Premier Congrès international médical de Moscou
Source : russiepolitics.blogspot.com – 15 décembre 2021 – Karine Bechet-Golovko
http://russiepolitics.blogspot.com/2021/12/les-medecins-russes-contre-la.html
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En réaction aux dérives politico-sociales liées au Covid et à leurs conséquences sur la santé des gens, un premier Congrès médical des « Médecins pour la vérité! » a été organisé à Moscou ce 12 décembre 2021, par le Professeur Vladislav Chafalinov, composé de scientifiques et de médecins, russes et étrangers, qui ne font ni de la communication ni de la politique, mais qui s’intéressent à la recherche et à la médecine. Pour ceux qui ne peuvent comprendre le russe, voici les grandes lignes de la discussion menée sur le thème : « Les aspects cliniques et organisationnels du diagnostic, du soin et de la prévention du Covid-19« . Ceci ne passera sur aucune chaîne de télévision, ni dans aucun média étatique. Et c’est fortement regrettable, car l’on comprend beaucoup mieux les causes de l’augmentation de la mortalité en Russie.
Alors que les députés vont avoir à adopter en première lecture cette semaine le projet de loi sur les QR Codes dans l’espace public, alors que la directrice de Rospatrebnadzor Mme Popova affirme que les personnes touchées en Russie, comme ailleurs, par la nouvelle variante du coronavirus sont principalement des vaccinés, alors que la vaccination obligatoire est de facto en vigueur dans tout le pays et que la surveillance numérique de la population s’installe, un groupe de scientifique russe a décidé d’organiser une conférence – médicale et non pas politique – autour de la question du diagnostic, du soin et de la prévention du coronavirus.
La vidéo complète du Congrès a été mis en ligne par la chaîne Tsargrad et est disponible en russe ici.
Il n’est pas habituel de commencer par la conclusion, mais je trouve que cette remarque faite à environ 1h53 de discussion, par le Professeur Pavel Andreevitch Vorobiev, docteur d’Etat en médecine, président de l’Union scientifique des thérapeutes de la ville de Moscou, résume parfaitement l’impasse du pouvoir et des médecins de palais :
« Pourquoi nous devons faire de la politique ? Il est possible d’examiner les différentes mesures médicales possibles, les traitements, mais le lockdown et tout le reste, ça n’a rien à voir avec la médecine.«
Il a appuyé ses dires par une démystification du discours covidien :
Quatre mythes :
- Le coronavirus est une maladie très contagieuse : elle ne l’est pas plus que la grippe ou les autres maladies respiratoires;
- Le coronavirus est une maladie terriblement lourde : elle est très légère dans au moins 80-90% des cas. Très peu décèdent justement d’elle. En revanche, beaucoup périssent de tout ce qui l’entoure : que l’aide médicale n’ait pas été apportée, d’autres infections parallèles. Les malades du coronavirus ne font pas l’objet d’analyses complètes ambulatoires.
- Le coronavirus ne se soigne pas : il se soigne très bien, quand on s’en occupe – et différents traitements sont enregistrés en Russie (il les développe justement dans son intervention).
- Le coronavirus ne peut être vaincu que par le vaccin : pour l’instant, personne n’y arrive et toutes les maladies ne sont pas toujours contrôlables par la vaccination, c’est un fait établi.
Cette réserve sur la mortalité, et notamment la maladie des enfants, a également été largement remise en cause par l’Académicien Zverev, qui s’est fortement prononcé contre la vaccination des jeunes, d’autant plus qu’ils sont actuellement vaccinés contre la grippe, qui elle les concerne réellement. L’Académicien Igor Gundarev l’a soutenu, rappelant que les enfants concernés sont malades très légèrement, ceux qui sont fortement touchés ont parallèlement une maladie grave, comme un diabète ou un cancer. Cette vaccination et revaccination des enfants va avoir un impact négatif sur leur immunité, elle se développera plus lentement.
Par ailleurs, le lien entre l’intensification de la vaccination et la hausse de la courbe de mortalité dans le pays a été souligné par quasiment tous les intervenants. Le juriste Alexandre Saversky, président de la Ligue des défenseurs des patients, déclare tristement que malheureusement, il faut attendre la victime sacrificielle, quand un enfant décèdera il ne sera plus possible de fermer les yeux.
Vladislav Rybatchenko, docteur en médecine, souligne les cas dans sa pratique d’effets dangereux consécutifs à la revaccination avec Sputnik Light: »Quelques jours après leur revaccination, les patients revenaient vers nous avec des coronavirus, des formes lourdes d’atteintes respiratoires et de pneumonies. Et cela, alors que les analyses démontraient un niveau élevé d’anti-corps. Nous avons une petite ville dans la région de Mourmansk, où vivent environ 60 000 personnes et ces cas ne sont pas isolés, je peux vous en rapporter tous les jours.«
Le problème de la fabrication accélérée, sans respect des procédures habituelles de mise au point des vaccins a été pointé comme une des causes par l’Académicien Zverev. Normalement, les vaccins sont tout d’abord analysés 5 ans, pour voir quelles sont les réactions sur les organes des animaux, avant d’être expérimentés sur les hommes. Si dans certains cas l’on peut un peu réduire le délai d’expérimentation, l’on ne peut pas le ramener à un an. Et les conséquences de la vaccination sont inverses à l’effet sanitaire recherché :
« Dans 4 pays où il n’y avait quasiment aucun cas de coronavirus avec la vaccination, les Séchelles, la Mongolie, le Cambodge et Singapoure, depuis l’on voit une vague d’infection«
Alexandre Redko, docteur d’Etat en médecine, Professeur, insiste lui aussi sur les effets secondaires, rappelle que, même selon les données de l’Universté Hopkins, ce sont les pays les plus vaccinés qui ont la population la plus touchée par le coronavirus et de s’inquiéter pour la Russie :
« Selon les données officielles du Centre Gamaley, sur les 14 000 volontaires qui ont pris part à la première phase d’essais cliniques de Sputnik V, 4 sont morts. Nous comptons aujourd’hui environ 50 millions de vaccinés, si l’on garde les mêmes proportions, alors 13 000 doivent mourir.«
Le Professeur Vladislav Chafalinov, médecin militaire, qui a organisé ce Congrès, a expliqué sa démarche par l’importance de se réapproprier un discours, qui est monopolisé et caricaturé par les médias – et l’on peut rajouter par les politiciens. Le Professeur Redko donne un exemple au sujet de la discussion du projet de loi sur les QR Codes dans l’espace social à Saint-Pétersbourg :
« Peu avant l’adoption probable de la loi sur les QR Codes, nous avons obtenu à Saint-Pétersbourg des débats avec les députés, mais ils ont été annulés au dernier moment, le vote est passé sans tenir compte de notre opinion. Alors que le peuple tout entier est contre les QR Codes, notre pouvoir les valide. »
A la différence de Glintsburg, l’incontournable directeur du Centre Gamaley, ces chercheurs et ces médecins n’ont pas été décorés par le Kremlin, ils n’ont pas non plus reçu de médaille de l’association des Juifs de Russie. Ils ne passent pas sur les plateaux télé, ne donnent pas d’interview, ils font leur travail. Plusieurs traitements ont été enregistrés en Russie, nous sommes incapables d’en donner le nom, alors que chacun connaît le nom des vaccins ; leurs auteurs sont anonymes et n’ont reçu aucune décoration.
Tout cela donne l’impression que si l’on remettait le coronavirus dans le cadre médical, la question serait réglée très rapidement. Est-ce là le problème ? En effet, sur quoi pourrait alors s’appuyer la numérisation de la société et la virtualisation de l’Homme ?