Bitcoin banni du Canada ? Trudeau fait mettre sur liste noire des adresses cryptos du Freedom Convoy
Source : journalducoin.com – 17 février 2022 – Remy R
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Briseur de grève, et de Bitcoin ? – Et voilà : le premier grand test de résistance à la censure de notre cher Bitcoin (BTC) a commencé. Nous n’aurions pas forcément pensé qu’il aurait lieu dans un pays sensé être démocratique comme le Canada, mais c’est bel et bien le cas. Les autorités canadiennes tentent d’interdire toutes transactions BTC liées de trop près aux manifestants du Freedom Convoy.
Trudeau passe à l’offensive contre les cryptos de la Liberté
Il n’aura pas fallu beaucoup de temps pour que les services canadiens mettent en application le « Emergency Act », une loi d’urgence obtenue par Justin Trudeau ce 15 février 2022. Non seulement celle-ci permet de geler les comptes bancaires sans qu’aucune ordonnance d’un juge ne soit nécessaire, mais elle permet une totale surveillance des transactions en cryptomonnaies.
Diverses sources font ainsi état d’une liste noire d’adresses de cryptomonnaies, principalement du réseau Bitcoin, soupçonné d’être en relation avec le mouvement de protestation du Freedom Convoy (Convoi de la Liberté).
Cette liste noire, qui serait émise par la Police montée canadienne (RCMP), comporterait dans le détail 34 adresses cryptos, dont 29 sur Bitcoin, et une sur chacun des réseaux blockchains ci-dessous :
- Ethereum (ETH),
- Cardano (ADA),
- Monero (XMR),
- Litecoin (LTC),
- Ethereum Classic (ETC).
« Nous avons confirmé de manière indépendante que la RCMP a envoyé une liste noire aux sociétés réglementées traitant Bitcoin, leur demandant de signaler toute activité provenant de 29 adresses BTC liées au Convoi de la liberté, y compris l’adresse de collecte de fonds HonkHonkHodl. »
Les crypto-bourses au Canada sommées de collaborer au bannissement
Toujours selon les sources traitant de ce sujet aussi brûlant que mouvant, toutes les plateformes d’échange de cryptomonnaies enregistrées auprès de FINTRAC auraient reçu l’ordre formel de signaler tout mouvement lié à ces adresses.
Cet enregistrement auprès de FINTRAC, l’autorité canadienne de lutte contre le blanchiment d’argent, est obligatoire pour toutes les entreprises de services sur actifs numériques opérant au Canada.
Le pouvoir en place souhaite empêcher que des dons en cryptomonnaies puissent parvenir jusqu’aux manifestants du Freedom Convoy. Certains observateurs sur Twitter, en particuliers en voyant une adresse Monero, se sont déjà amusés de la quasi impossibilité de traquer ces transactions, mais cela n’empêchera pas les services sous les ordres du premier ministre d’essayer.
Bitcoin et les cryptomonnaies passeront-elles cette première épreuve d’importance de résistance aux actes de censure des transactions par un État ? Ou est-ce que l’étau réglementaire sur les cryptos est déjà trop resserré sur le secteur ? La Canada va nous permettre d’avoir une première réponse.