Le rôle de l’État Hébreu dans les diverses crises aux frontières de la Russie – Dominique Delawarde
Source : reseauinternational.net – 16 mai 2022 – Dominique Delawarde
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Alors que les rôles de l’OTAN et de l’UE dans l’évolution de la crise Ukrainienne sont désormais parfaitement connus et documentés, le rôle très discret et les interventions directes ou indirectes de l’État hébreu, dans les coulisses où sur le terrain, lors des crises intervenants aux frontières de la Russie, méritent une attention particulière.
Les récentes tensions diplomatiques très sérieuses entre la Russie et Israël, à propos des citoyens israéliens pris en flagrant délit de collaboration avec les ukro-nazis du bataillon Azov. à Marioupol, sont venus éclairer ce que sont réellement, en coulisse, les relations entre la Russie et Israël.
Le fait que les plus hauts niveaux de l’État russe aient été impliqués dans des propos virulents à l’égard d’Israël, et notamment le ministre des Affaires étrangères Lavrov, particulièrement expérimenté, compétent et pondéré, nous révèle que les dirigeants russes ont parfaitement compris le rôle important joué, directement ou indirectement par l’État hébreu dans les diverses crises qui surviennent à ses frontières et qu’ils commencent à en être excédés.
• https://www.20minutes.fr/guerre-ukraine-moscou-accuse-israel-soutenir-regime-neonazi-kiev
Selon les médias occidentaux, qui prennent souvent leurs désirs pour des réalités, Poutine se serait excusé auprès du Premier ministre israélien pour les propos de son ministre Lavrov. Le Kremlin, par l’agence Tass, reprise par « Courrier International » a démenti que des excuses de Poutine aient jamais eu lieu.
Les faits évoqués ci dessus permettent de mieux comprendre pourquoi Poutine a décliné poliment l’offre de médiation du Premier ministre israélien Bennet, faite dès le 27 février 2022.
• https://www.aa.com.tr/bennett-propose-une-médiation-israélienne-dans-la-crise-ukrainienne
Poutine et la gouvernance russe ont parfaitement compris que l’État hébreu, allié privilégié des USA et de l’OTAN, impliqué au tout premier rang dans l’idéologie mondialiste US-OTAN-GAFAM ne pouvait pas être un médiateur fiable et impartial dans un conflit dont chacun sait aujourd’hui qu’il oppose les USA-OTAN à la Russie, le mondialisme au souverainisme, l’Ukraine jouant le rôle de l’idiot utile.
Avant d’analyser en détail, le pourquoi et le comment des ingérences d’Israël, loin de ses frontières sur deux cas particuliers (crise Azerbaïdjan-Arménie, crise ukrainienne), j’invite le lecteur à relire deux textes de fond que j’écrivais en 2017 et qui vont éclairer les textes qui vous seront adressés dans les jours qui viennent. Ils donnent toutes les clefs de compréhension des relations entre les principaux protagonistes de l’affaire ukrainienne. (En dépit des apparences, Israël en est un).
Pour ceux qui sont intéressés par le rôle de la France et de son président dans toute cette affaire, ils liront ou reliront cette analyse écrite en 2017 :
Assez de lectures pour aujourd’hui. Pour ceux qui sont intéressés par cette ingérence israélienne dans les crises aux frontières de la Russie, rendez vous au prochain épisode : le rôle de l’État hébreu dans la crise entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
la relecture de l’histoire moderne avec un certain nombre de conflits notamment dans le pourtour immédiat d’israel serait vaine sans la composante sioniste. Cela va de la destruction programmée de l’Irak jusqu’au Libye qui continue de se vider de son sang dans une guerre civile interminable en passant par la Syrie, le Liban (avec une guerre économique déclarée à sa monnaie) Or ce rôle déterminant à bien des égards n’est nullement mentionnée comme une clé de lecture majeure de ces conflits. l’Histoire qui s’écrit maintenant avec le rôle elliptique du sionisme ne peut s’écrire de façon ostentatoire par peur de l’omerta générale autour sionisme. Nous serions, je le crains, les témoins sourds d’une page de l’histoire qui s’écrira sans qui nous puissions y mettre une virgule hélas.