Pourquoi le scandale d’Eva Kaïli cache celui d’Ursula von der Leyen et d’Albert Bourla (Pfizer) ?

Source : lemediaen442.fr – 23 décembre 2022

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Les millions d’Eva Kaïli cachent les milliards d’Ursula von der Leyen. La Commission européenne a décidé de garder secrets les SMS échangés entre sa présidente et le PDG de Pfizer, Albert Bourla. Contrairement au déballage du scandale Eva Kaïli, aucune nouvelle information n’est révélée sur l’achat de 71 milliards d’euros de vaccins Covid-19 qui fait pourtant l’objet d’une enquête du Parquet européen depuis octobre.


En revanche, chaque jour apparaît une nouvelle révélation sur la mafia italo-grecque. On a l’impression d’un scénario à la McKinsey tellement c’est bien mené. On vous donne le dernier épisode du feuilleton selon la presse italienne.

Le Parlement européen enterre le problème mafieux en 2013

En 2013, le Parlement européen avait approuvé le rapport que la Commission anti-mafia du Parlement européen a publié après 18 mois de travail. Il contient des propositions décisives pour lutter plus efficacement contre le crime organisé. « Une première au niveau européen. La mafia étant présente dans tous les États-membres, stopper son infiltration au sein des institutions est une nécessité à l‘échelle de l’Union », annonce EuroNews. D’excellentes intentions guère couronnées de succès, comme on le voit avec l’affaire mafieuse Kaïli. La presse italienne regorge d’informations à ce sujet.

Une nouvelle route de l’argent : l’Afrique du Sud

De nouveaux détails émergent contre Eva Kaïli et de nouvelles routes de l’argent apparaissent avec l’Afrique du Sud. Pendant ce temps, d’autres noms surgissent, comme celui de Dīmītrīs Avramopoulos, commissaire européen à la migration, aux affaires intérieures et à la citoyenneté de 2014 à 2019. Le conseil d’administration de l’ONG Fight Impunity, au centre de ce qui a été révélé jusqu’à présent, comprenait d’anciens commissaires et de hauts fonctionnaires européens.

Antonio Panzeri aurait également reçu 250 000 euros de l’Afrique du Sud, où se trouve un important bailleur de fonds de l’ONG qu’il dirige, Fight Impunity, un homme d’affaires et éditeur du Cap, Iqbal Surve, par l’intermédiaire de la Sekunjalo Development Foundation (SDF). Selon Sofia Mandilara, une ancienne collègue d’Eva Kaili, cette dernière s’est rendue à deux reprises aux États-Unis avec des fonds du Centre pour l’égalité des sexes d’Athènes, financé par l’Eurochambre, à des fins personnelles.

Les couvertures de la famille Kaïli

En 2013, Kaili, bien qu’elle ne soit pas autorisée à embaucher des proches, a nommé sa sœur, Mantalena Kaili, directrice des relations internationales du centre d’Athènes. Eva Kaili, de 2017 à 2022, a été directrice du Comité pour l’avenir des sciences et des technologies (STOA), fondé en Europe pour mener à bien des projets d’évaluation des technologies. En 2020, à la demande de Kaili, Salvino Salvaggio, directeur exécutif de l’université Hamad Bin Khalifa et du Fonds du Qatar, a été nommé au conseil consultatif de STOA. Ce n’est pas tout, depuis 2018, il y a de fréquentes collaborations entre STOA et l’organisation ELONtech, une organisation dédiée à la cybersécurité — avec un accent particulier sur les crypto-monnaies — faisant partie de Made Group, toutes deux fondées par Mantalena Kaili, sœur de l’eurodéputé grec. Cet effort conjoint a conduit en 2018 à une résolution sur la technologie blockchain et en 2019 à la création du Centre pour l’intelligence artificielle.

Deux ONG servaient de lessiveuses

Dīmītrīs Avramopoulos, commissaire européen à la migration, aux affaires intérieures et à la citoyenneté de 2014 à 2019, sous la présidence de Jean-Claude Juncker, était membre honoraire du conseil d’administration de l’ONG Fight Impunity, fondée par l’ancien député européen Antonio Panzeri. Avramopoulos a admis avoir reçu un paiement de 60 000 € de Fight Impunity, réparti sur des rémunérations de 5 000 € par mois, entre janvier et décembre 2021, pour deux postes de représentation au nom de Fight Impunity.

Avramopoulos a démissionné de son poste de membre honoraire du conseil d’administration de Fight Impunity le jour où le scandale a éclaté. Il en va de même pour Federica Mogherini, ancienne Haute représentante de l’UE pour la politique étrangère, ainsi que pour Emma Bonino, ancienne commissaire européenne chargée de la politique des consommateurs, de la pêche et de l’aide humanitaire entre 1995 et 1999. À la même adresse que l’ONG Fight Impunity, rue Ducale 41 à Bruxelles, se trouve le siège d’une autre ONG, No Peace Without Justice, fondée par Emma Bonino elle-même. Le porte-parole principal de la Commission européenne, Eric Mamer, a indiqué que, par mesure de précaution et dans l’attente d’une enquête plus approfondie, la Commission avait suspendu tout financement de l’ONG No Peace Without Justice.

L’arnaque du siècle à 71 milliards d’euros !

Passons aux choses sérieuses. Selon la Cour des comptes de l’Union européenne, entre 2020 et 2021, la Commission européenne a acheté un total de 4,6 milliards de doses de vaccins, pour une dépense de 71 milliards d’euros, soit la dépense européenne la plus coûteuse de tous les temps. Pour la Cour des comptes, il s’agit de dépenses excessives, basées sur des négociations d’ »achats anticipés » menées, pour le contrat le plus onéreux (1,8 milliard de doses), sans respecter les procédures correctes en usage pour les contrats. Résultat : pour chacun des 447,5 millions d’habitants des 27 pays de l’UE, la Commission européenne a acheté jusqu’à dix doses, contre les trois requises pour un laissez-passer vert. La part du lion, parmi les multinationales Big Pharma, est revenue à Pfizer-BionTech, qui a récolté 31 milliards d’euros avec la fourniture de 2,4 milliards de doses, livrées en trois phases : novembre 2020 (300 millions de doses) ; février 2021 (300 millions) ; mai 2021 (1,8 milliard de doses, soit deux fois plus que prévu). Ce dernier contrat a été conclu directement, sans autre intermédiaire, par von der Leyen avec le PDG de Pfizer Albert Bourla. Sommée de fournir les SMS échangés avec le PDG de Pfizer, Ursula ne l’a jamais fait. Et M. Bourla a refusé à deux reprises les questions du Parlement européen.

Il semble bien que les petits millions d’Eva Kaïli intéressent plus que les milliards d’Ursula von der Leyen et d’Albert Bourla ! C’est l’arbre qui cache la forêt et l’enquête sur la mafia italienne et grecque se poursuit. Celle sur Ursula von der Leyen semble abandonnée.

Traduction Le Média en 4-4-2.

Source originale : L’Independente.

2 pensées sur “Pourquoi le scandale d’Eva Kaïli cache celui d’Ursula von der Leyen et d’Albert Bourla (Pfizer) ?

  • 30 décembre 2022 à 14 h 46 min
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    Cette affaire concernant le Qatar et le Maroc a été divulguée de manière à servir d’écran de fumée pour toutes les autres arnaques de l’U.E. et de la présidente de sa commission.;;

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  • 30 décembre 2022 à 19 h 17 min
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    En ce qui concerne Eva Kaïli, l’enquête belge diligentée par le juge d’instruction Michel Claisse trouve sa source dans une surveillance menée par la sûreté belge (service secret civil). Et celle-ci s’est basée sur une indication provenant de services secrets US. Est-ce un hasard?
    L’affaire Kaïli est en passe de nous brouiller avec le Qatar, un gros fournisseur alternatif de gaz. Si cela devait arriver, l’UE serait encore plus dépendante du gaz de schiste américain.
    Voilà une belle façon de fidéliser un vassal en lui faisant les poches…

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