La guerre en Ukraine pouvait s’arréter en mars dernier! Poutine et Zélensky étaient prêts à signer, l’Otan n’a pas voulu
Source : pgibertie.com – 8 février 2023
Illustration : Avril 2022. Russes et ukrainiens étaient à la table de négociation.
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Toutes les informations qui suivent viennent de la BBC, du Financial Times, du New York Times et d’Israel , elles sont aux antipodes de celles de la chaîne de propagande LCI
Le gouvernement ukrainien est engagé dans une campagne de désinformation visant à remonter le moral et les médias occidentaux sont généralement partisans à communiquer ses affirmations, tandis que la Russie minimise ses propres pertes.
Il semblerait que les pertes ukrainiennes soient supérieures à celles des Russes (2 fois plus de morts ) et surtout les pertes russes ne concernent massivement que les ex prisonniers de Wagner et les volontaires des républiques séparatistes et très peu de conscrits . Tous ces éléments sont importants pour comprendre la résilience de la société russe
De nombreux observateurs espèrent que l’OTAN autorisera l’Ukraine à négocier sur les bases de l’accord de paix potentiel de mars 2022 et donc avant une offensive russe .
1 L ex premier ministre israélien qui lâche une bombe ( que les médias français ne reprendront pas ! ) « L’OTAN a décidé qu’il était nécessaire de continuer d’écraser Poutine »
https://www.francesoir.fr/politique-monde/poutine-et-zelensky-voulaient-un-cessez-le-feu-bennett
Dans une longue interview accordée à la chaine israélienne Channel 12, publiée sur sa chaine YouTube le 4 février, Naftali Bennett a dévoilé de nombreux détails sur les coulisses de cette médiation et s’est expliqué sur la position, jusque-là neutre, de son État, soulignant les “pressions des deux parties” au conflit.
L’ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett : L’OTAN « a décidé qu’il fallait continuer à écraser Poutine, et non pas négocier… Ils ont rompu les négociations, et puis il m’a semblé qu’ils avaient tort ».
Le ministre turc des Affaires étrangères a confirmé et a accusé l’OTAN de saboter les négociations de paix : « Il y a ceux au sein des États membres de l’OTAN qui veulent que la guerre continue – laissez la guerre continuer et la Russie s’affaiblit. Ils ne se soucient pas beaucoup de la situation en Ukraine »
Il a confirmé que Biden avait décidé de prolonger la guerre plutôt que d’obtenir un accord de paix, car cela permettait aux États-Unis de reconstruire une grande coalition internationale contre un ennemi commun … même si cela se faisait au prix du sacrifice de centaines de milliers de vies ukrainiennes dans le processus.
Video: pic.twitter.com/x20kx01JzZ— Aaron Maté (@aaronjmate) February 5, 2023
LES BASES DE L ACCORD SONT DANS CET ARTICLE DU FT DE MARS 2022
https://www.ft.com/content/7b341e46-d375-4817-be67-802b7fa77ef1
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L’Ukraine et la Russie explorent un plan de neutralité dans les pourparlers de paix Un projet d’accord en quinze points impliquerait que Kyiv renonce aux ambitions de l’OTAN en échange de garanties de sécurité FT MARS 2022
Evacuation des troupes russes d’Ukraine, non adhésion à l’Otan et statut à l’Autrichienne, reconnaissance de la langue russe dans les régions russophones et de la possession de la Crimée par la Russie
Video: pic.twitter.com/x20kx01JzZ— Aaron Maté (@aaronjmate) February 5, 2023
2 EN CE MOMENT UNE ARMEE UKRAINIENNE A BOUT SELON LES AMERICAINS
Poutine a 2 fois plus de soldats en Ukraine qu’il y a un an et il a épargné les conscrits (moins de 1000 morts)
Ukraine: «C’est très difficile désormais à Bakhmout, Vougledar, Lyman», dit Volodymyr Zelensky https://rfi.my/98DO.t
https://www.nytimes.com/svc/oembed/html/?url=https%3A%2F%2Fwww.nytimes.com%2F2023%2F02%2F06%2Fworld%2Feurope%2Fukraine-russia-offensive.html
Notons que la BBC (en russe) estime à 13 000 morts les tués de l’armée russe (dont 924 mobilisés) auxquelles il convient d’ajouter 15 000 pour les DNR/LNR et sans doute 8-10 000 pour Wagner et les autres paramilitaires soit 38 000 morts pour toutes les forces pro russes
Même si nous ne prenons en compte que des données confirmées, les pertes cumulées de ceux qui combattent aux côtés de la Russie peuvent dépasser 38 000 morts.
En tenant compte des blessés, les pertes totales des forces pro-russes pendant les 10 mois de la guerre pourraient dépasser 171 000 personnes.
Selon les renseignements américains, si vous comptez les morts et les blessés, les pertes totales de la Russie et de ses alliés en Ukraine ont dépassé 188 000.
Pour la seule Russie (hors séparatistes)Par conséquent, selon l’estimation la plus prudente, lors de l’invasion de l’Ukraine, la Russie aurait perdu plus de 26 000 morts.
Le total des pertes irrémédiables de la Russie (c’est-à-dire le nombre de ceux qui sont hors de combat pour cause de blessure, de mort ou de disparition) peut être d’au moins 117 000 personnes.
Ce chiffre est basé sur les observations du Centre américain d’analyse navale, selon lesquelles, pour chaque soldat russe mort pendant la guerre en Ukraine, en moyenne environ trois ans et demi ont été blessés.
Ce chiffre n’inclut pas ceux qui ont combattu aux côtés de la Russie dans le cadre des « milices populaires » de Donetsk et Lougansk.
Sur la base de sources ouvertes, la BBC a réussi à établir les noms de plus de 13 000 soldats russes morts pendant la guerre en Ukraine. Parmi eux – 924 mobilisés. ce qui est très faible
Depuis le premier jour de la guerre, le service russe de la BBC, en collaboration avec Mediazona (reconnu comme un « agent étranger » en Russie) et une équipe de volontaires, tient une liste des victimes des militaires russes en Ukraine. Au 3 février, nous avons pu confirmer des informations sur 13 030 soldats et officiers morts.
Dans les 8K-10K il y a la PMC Wagner (volontaires et prisonniers recrutés)mais aussi les autres paramilitaires (tchétchènes, cosaques, etc…)
Les pertes des engagés des républiques séparatistes sont les plus impressionnantes :15000
La plupart des volontaires sont des hommes de plus de 40 ans. Beaucoup d’entre eux n’ont qu’une expérience militaire. Et seule une petite partie dans le passé a participé aux hostilités ou a suivi une longue formation, après avoir servi pendant des années sur un contrat. Mais il y a ceux qui vont se battre à plus de 60 ans et même à plus de 70 ans.
Pour l’armée régulière Au premier stade de la guerre, les plus grandes pertes ont été subies par les Forces aéroportées, le Corps des Marines, les forces spéciales du GRU, ainsi que les détachements spéciaux de la Garde russe – c’est-à-dire des formations professionnelles et bien entraînées, composées principalement par des soldats contractuels.
Sur les 13 030 soldats russes recensés morts en Ukraine, 1 665 personnes, soit près de 15 %, sont des officiers. Parmi les morts se trouvaient quatre généraux et 54 colonels.
PERTES DE L’UKRAINE
Largement plus de 100 000 morts et blessés Le Monde d’après le Norvège
250 000 pertes (m+b) cités aux USA Général Pinatel
LES AUTRES SOURCES
https://hurseda.net/gundem/246987-iddia-mossad-a-gore-ukrayna-ve-rusya-kayiplari.html
Attention ce n’est pas le Mossad mais le site turc qui a fourni ces chiffres
Suivant un rapport du Pentagone autour de 120-150 000 morts (les deux chiffres sont donnés et la différence pourrait être les combattants étrangers) Jacques Sapir
3 en sortir : un point de vue pro ukraine
L’Ukraine, quant à elle, en paix après une décennie de guerre, aurait vu s’éloigner de manière quasi certaine le danger russe et pu ainsi s’épanouir tranquillement comme nation indépendante, démocratique et européenne – peut-être même se serait-elle enfin débarrassée à cette occasion d’une partie de sa classe politique, caractérisée par une corruption endémique -, au sein d’un monde occidental qui par sa cohésion et sa fermeté, aurait prouvé à tous qu’il était prêt à monter réellement au front lorsque ses valeurs et ses alliées se trouvaient en difficultés.
Et à ceux qui viendraient dire au demi-ukrainien que je suis par ma mère, que suggérant quelques concessions à la Russie il fait preuve d’un esprit « munichois », je répondrais qu’ils ne connaissent rien à l’histoire. En 1938, Hitler représentait un danger immédiat pour la France et le reste de l’Europe. Ne pas l’avoir stoppé à l’époque a résulté à juin 40. À l’inverse, Poutine dont l’armée jusqu’à ce jour n’a pas été capable d’aller jusqu’à Kiev ne représente aucun réel danger à l’échelle européenne et encore moins mondiale. C’est plutôt de ne pas avoir suivi un scénario similaire à celui décrit plus haut et d’avoir laissé la guerre s’enliser qui est inconsidéré et qui me fait dire que l’Occident a en quelque sorte déjà perdu la bataille.
En effet, à moins d’un improbable putsch au Kremlin ou de la mort de Vladimir Poutine, le plus plausible, vu qu’aucune des parties n’est prête à négocier, est que le conflit s’éternise. Alors que le rouble a pris 8% par rapport au dollar et 18%par rapport à l’euro depuis le début de la guerre, et que les sanctions économiques à l’encontre de Moscou sont loin de rencontrer le succès espéré, le coût de l’aide à l’Ukraine s’alourdit et les Occidentaux connaissent une crise énergétique sans pareil depuis la Seconde guerre mondiale. Il est donc à parier que l’administration américaine qui fait actuellement face à la tempête provoquée par la découverte de documents classifiés conservés illégalement par Biden ainsi qu’à une chambre des représentants plus qu’hostile, finisse à moyen terme, effrayée par la perspective d’un conflit plus ou moins gelé et sans fin, par enjoindre Zelensky de se rendre à la table des négociations. Si c’est le cas, on pourrait alors se demander à quoi bon tous ces morts et tout cet argent dépensé pour aboutir in fine à un résultat plus ou moins similaire à celui qui aurait été obtenu au tout début de la guerre si on avait su montrer les muscles… Une sortie de crise la queue entre les pattes pour l’Amérique et ses alliés.
Un autre scénario, catastrophique celui-là, serait que sans main tendue par Kiev et les Occidentaux, la Russie se sentant acculée après de potentielles futures défaites, décide d’en finir en utilisant ses armes nucléaires tactiques. En opposition à de nombreux experts – en général ceux qui étaient certains que Poutine n’envahirait pas l’Ukraine -, je suis convaincu que l’autocrate russe pour qui capituler serait mortel pourrait en arriver là. Sans concession, Poutine ne lâchera jamais le morceau.
Et si on en aboutissait à une telle extrémité, il ne resterait alors à l’Occident que deux possibilités : s’écraser lamentablement par peur d’un conflit nucléaire généralisé, ou bien y aller carrément. Dans les deux cas, on pourrait parler de défaite. Dans le premier cas, au sens littéral, dans le second, au sens figuré, la guerre étant toujours une défaite pour l’humanité.
On pourrait encore sauver les meubles et prétendre à une demi-victoire si Zelensky acceptait dès maintenant, ainsi que je l’écrivais dans ma dernière correspondance, de négocier sur les quelques bases solides que lui offrent pour l’heure les récents succès de l’armée ukrainienne. Ce que l’homme au tee-shirt kaki a accompli jusqu’ici est déjà grand et les conditions de négociation seraient meilleures pour lui et son pays aujourd’hui que s’il y était forcé par les Américains dans quelques mois. Mais bon, je crains que le président ukrainien qui a su faire preuve de tant de courage face aux combats n’ait pas celui d’admettre que de toute façon la Crimée comme une bonne partie des territoires séparatistes de l’Est sont irrémédiablement perdus depuis déjà près de dix ans.
Les anglo-sionistes veulent continuer la guerre et eux seuls : sans leurs militaires et sans les européens.
Raison ? Faire la guerre jusqu’à la dernière économie européenne concurrente !