Les États-Unis ont financé des labos de recherche sur l’anthrax en Ukraine

Source : jeune-nation.com – 3 février 2023

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« Judicial Watch » est une organisation américaine dédiée à la surveillance des activités du gouvernement fédéral, fondée en 1994. L’organisme utilise principalement l’appareil judiciaire américain pour obtenir des documents fédéraux. Judicial Watch s’est fait connaître du grand public après avoir lancé 18 actions en justice contre l’administration démocrate du président américain Bill Clinton et plusieurs autres personnalités de cette même administration.

Petit retour en arrière

Il y a quelques mois, en mars 2022, questionnée au Sénat des États-Unis (devant la commission des affaires étrangères) et face aux affirmations publiques de la Fédération de Russie, la sous-secrétaire d’État aux affaires politiques américaine, Victoria Nuland, avait admis a minima :

« L’Ukraine dispose d’installations de recherche biologique, dont nous craignons en fait maintenant que les forces russes ne cherchent à en prendre le contrôle, donc nous travaillons avec les Ukrainiens sur la manière dont ils peuvent empêcher que l’un de ces matériaux de recherche ne tombe entre les mains des forces russes, s’ils s’approchent. »

Le 26 mars 2022, le New York Post rapportait que Hunter Biden (fils de Joe Biden) avait contribué au financement pour une entreprise américaine opérant des laboratoires en Ukraine.

Les documents obtenus par Judicial Watch

Le 10 novembre dernier Judicial Watch a affirmé avoir reçu 345 pages de documents de la Defense Threat Reduction Agency (agence du département de la Défense des États-Unis ayant pour but affiché de « protéger les États-Unis et ses intérêts des armes de destruction massive par la réduction des menaces et en octroyant des services et des outils de qualité »), révélant que les États-Unis ont financé des activités de recherche sur l’anthrax dans un laboratoire biologique ukrainien en 2018. Des dizaines de pages sont complètement ou fortement expurgées, néanmoins les dossiers montrent que plus de 11 millions de dollars de financement ont été consacrés à des programme de biolabs en Ukraine.

Les dossiers ont été obtenus en réponse à une requête du 28 février 2022, fondée sur le « Judicial Watch Freedom of Information Act » (Loi relative à la communication des documents fédéraux) adressée à la Defense Threat Reduction Agency pour des dossiers concernant le financement de Black & Veatch impliquant des travaux de quelque manière que ce soit avec des laboratoires de biosécurité en Ukraine.

Trois directions de recherches sont mentionnées dans les dossiers, dont plusieurs sont indiquées comme ayant eu lieu « sur place » dans les laboratoires ukrainiens.

La Defense Threat Reduction Agency a fourni un rapport intitulé « PACS [Pathogen Asset Control System] » largement expurgé pour empêcher la divulgation d’informations à un gouvernement étranger ou une organisation internationale. Un des chapitres indique « Training Report, 11-13 décembre/26 décembre 2018 informations concernant les activités « sur site » :

  • « Une formation en cours d’emploi sur le PACS [Pathogen Asset Control System] a été dispensée aux utilisateurs du [caviardé] du 11 au 13 décembre, dans le cadre des activités de mise en œuvre de la phase 2, les activités du laboratoire Anthrax ont été menées le 28 décembre 2018. »
  • « La configuration et la personnalisation existantes du PACS ont été vérifiées conjointement avec le groupe de travail PACS sur site »
  • « Les activités de mise en œuvre de la phase 1, y compris les progrès et l’état actuel, ont été examinées ; questions et problèmes discutés et résolus »
  • « La procédure opérationnelle standard (SOP) pour l’utilisation du PACS à [expurgé] a été mise à jour pour inclure le processus d’opération de sous-culture – la SOP mise à jour soumise au groupe de travail sur place »

Le rapport fournit une liste de titres de « participants » mais les noms des employés de Black & Veatch expurgés : Chercheur Senior Laboratoire des Infections Anacrobies ; Laboratoire de recherche de premier plan sur les infections anacrobiques ; Chercheur Senior Laboratoire des Infections Anacrobies ; Chercheur Laboratoire des Infections Anacrobies ; Laboratoire vétérinaire leader des infections anacrobiques ; Chercheur Senior Laboratoire des Maladies Bactériennes Animales ; Responsable du Laboratoire Anthrax ; Chercheur Laboratoire Anthrax ; Chercheur scientifique principal Laboratoire de mycotoxicologie ; Premier laboratoire vétérinaire de mycotoxicologie ; Chercheur Junior Laboratoire de Leptospirose ; Assistant de laboratoire Laboratoire de Neuroinfection ; Chercheur scientifique Secteur des relations internationales et de la géoinformation

Une section intitulée « Activités futures » mentionne : « Mise en œuvre de la phase 3 convenue pour mars 2019 ».

Les dossiers comprennent une commande de fournitures ou de services datée du 1er août 2019, émise par la Defense Threat Reduction Agency à Black and Veatch Special Projects Corp. Le montant total de l’attribution du contrat est de 11 289 142,00 $. La commande contient environ 35 éléments contractuels définis dans un énoncé des travaux (SOW), daté du 5 mars 2019, intitulé : « Mise en œuvre de la surveillance électronique intégrée des maladies (EIDSS) et du contrôle des actifs pathogènes (PACS) » de 24 pages.

Un rapport intitulé « PACS [Pathogen Asset Control] Implementation at the [expurgé]. Phase 3 On-the-Job Training Report, November 28-29.2018 », indique dans son résumé :

  • « B&V a terminé la dernière étape de la mise en œuvre du PACS au [expurgé]. Le site a été entièrement mis en service dans les opérations de la fonctionnalité PACS. »
  • « Une formation en cours d’emploi PACS et des activités sur site ont été menées pour les utilisateurs les 28 et 29 novembre 2018 dans le cadre des activités de mise en œuvre de la phase 3 »
  • « La configuration et la personnalisation existantes du PACS ont été vérifiées conjointement avec le groupe de travail PACS sur site »
  • « Les activités de mise en œuvre de la phase 2 ont été examinées ; questions et problèmes discutés et résolus ; »

Un rapport du 19 au 21 décembre 2018 sur le système de contrôle des actifs pathogènes commence par un résumé indiquant : « B & V a terminé la dernière étape de la mise en œuvre du PACS [Système de contrôle des actifs pathogènes] à l’Institut de médecine vétérinaire expérimentale et clinique del’Académie nationale des sciences agraires (NAAS) d’Ukraine. Le site a été entièrement mis en service dans toutes les opérations de la fonctionnalité PACS. »

Une partie du cahier des charges intitulée « Exigences contractuelles spéciales » cite la loi de 2015 sur l’autorisation de la défense nationale et stipule que l’entrepreneur « ne doit pas s’engager dans des activités qui font intervenir des fournisseurs de la Fédération de Russie, telles que des activités de gestion de projet, des activités d’approvisionnement et d’expédition, des voyages ou des déplacements directs et des surcoûts indirects. Le contractant peut toutefois se procurer du matériel d’origine russe auprès d’un fournisseur russe ou non russe situé en dehors de la Russie. »

Le président de Judicial Watch, Tom Fitton a commenté ainsi les documents révélés :

« Ces nouveaux documents jettent la lumière nécessaire sur l’implication des États-Unis dans la gestion et la manipulation des agents pathogènes dans les biolabs ukrainiens ».

On n’est pas encore sur les preuves effectives de recherches des États-Unis sur des armes biologiques, menées en Ukraine, mais on s’en rapproche.

À suivre…

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