Soljenitsyne et le gazoduc (discours de Harvard) – Nicolas Bonnal
Par Nicolas Bonnal
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Certains preux naïfs croyaient que les révélations de Seymour Hersh seraient suivies d’effet. Aucun. En réalité l’inféodation, la soumission, la servitude, la couarde salauderie des Européens est sans limites et ils attendent que leur maître US les extermine et les envoie en enfer pour le remercier. C’est comme ça depuis 1945 ou peut-être même depuis 1919 : les USA sont Dieu et maître. Dostoïevski (voyez mon livre) avait décrit dans les Possédés la fascination que les sagouins gangsters exercent sur nous.
« Hélas ! nous sommes des pygmées comparativement aux citoyens des Etats-Unis ; la Russie est un jeu de la nature et non de l’esprit (les Possédés, p.336). »
On a aussi :
« Loin de là, dès le début, nous avions posé en principe, Kiriloff et moi, que nous autres Russes, nous étions vis-à-vis des Américains comme de petits enfants, et qu’il fallait être né en Amérique ou du moins y avoir vécu de longues années pour se trouver au niveau de ce peuple. Que vous dirai-je ? quand, pour un objet d’un kopek, on nous demandait un dollar, nous payions non seulement avec plaisir, mais même avec enthousiasme. Nous admirions tout : le spiritisme, la loi de Lynch, les revolvers, les vagabonds. »
Autrement dit les USA sont le dieu-Mammon-progressiste-sociétal qui nous peut nous mettre à mort après nous avoir ruinés et nous devrons le remercier.
« C’est le moment de feuilleter le discours de Harvard, quand Soljenitsyne (n’allez pas chercher ailleurs que chez les génies littéraires des prophètes – les prophètes bibliques sont des génies littéraires) parle du gazoduc.
Et Soljenitsyne dit à Harvard :
« Il est impératif que nous revoyions à la hausse l’échelle de nos valeurs humaines. Sa pauvreté actuelle est effarante. Il n’est pas possible que l’aune qui sert à mesurer de l’efficacité d’un président se limite à la question de combien d’argent on peut gagner, ou de la pertinence de la construction d’un gazoduc. »
Si un pays marque le satanisme du matérialisme dialectique du marxisme, c’est bien l’Amérique qui ne bouge que pour le fric et la guerre. Soljenitsyne :
« Ce n’est que par un mouvement volontaire de modération de nos passions, serein et accepté par nous, que l’humanité peut s’élever au-dessus du courant de matérialisme qui emprisonne le monde. Quand bien même nous serait épargné d’être détruit par la guerre, notre vie doit changer si elle ne veut pas périr par sa propre faute. »
Suite à Guénon Soljenitsyne a compris le rôle méphitique de la Renaissance : (protestantisme, calvinisme, culture apocalyptique, guerres civiles partout, athéisme, scientisme, athéisme et matérialisme) :
« A-t-on le droit de promouvoir cette expansion au détriment de l’intégralité de notre vie spirituelle ? Si le monde ne touche à sa fin, il en a atteint une étape décisive dans son histoire, semblable en importance au tournant qui a conduit du Moyen-Âge à la Renaissance. Cela va requérir de nous un embrasement spirituel. Il nous faudra nous hisser à une nouvelle hauteur de vue, à une nouvelle conception de la vie, où notre nature physique ne sera pas maudite, comme elle a pu l’être au Moyen-Âge, mais, ce qui est bien plus important, où notre être spirituel ne sera pas non plus piétiné, comme il le fut à l’ère moderne. »
La vie matérielle au moyen âge n’était pas si mal (on le voit quand on analyse les squelettes). Mais passons.
En tout cas la question gazoduc est centrale – comme l’avortement, comme la violence ultra des américains que Baudelaire souligne déjà dans ses préfaces à Edgar Poe (voyez mes textes publiés par spoutnik.fr) ; c’est Poe qui disait que son peuple était dirigé par le mob, par la racaille, par la mafia – déjà -, pas seulement par la plèbe.
Le reste est littérature. Ils nous extermineront quand ils le voudront nos divins gangsters avec la bénédiction des politiciens, des journalistes et des archevêques (Baudelaire encore). Le mot Occident désigne ce qui doit tomber en latin – et en italien uccidere veut bien dire tuer. Le type qui croit au réveil en est encore aux pitreries apocalyptiques de la Renaissance. On est dans le Grand Sommeil, comme disait le seul génie US su siècle passé. Et les gazoducs russes n’ont qu’à bien se tenir. Vive notre industrielle-mortelle hypnose.
Sources
https://fr.sputniknews.africa/20170129/dostoevski-prophetie-ordre-mondial-1029827127.html
https://fr.sputniknews.africa/author_nicolas_bonnal/
Toujours ce simplisme et cette confusion. C’est fatigant.
La nature de l’ennemi anglo-américain (et non seulement de l’Amérique) tient dans son obscurantisme dégueulasse, dans son archaïsme, toutes choses étayées par la réalité … et NON par son « matérialisme ».
Tout aussi lucide puisse-t-il sembler, Nicolas Bonnal est en fait un ***connard***.
Il n’a ***rien*** compris.
Alors que ses observations sont justes, il n’a que de la poudre aux yeux à nous offrir concernant la ***compréhension*** de ce qui se passe.
C’est terrible.
Pourquoi, p.ex., un si grand nombre de valets de cet empire occidental ??
— Par collusion avec le « satanisme matérialiste » ? Quelle imbécilité !!
— Par collusion entre le foutu calvinisme / protestantisme et le catholicisme européen ?? OUI. Et c’est ***cela*** qui crée le lien d’appartenance de l’Europe de l’Ouest (Pologne comprise) à l’Occident. Que Guénon, Solyénitsine etc s’en aillent (…). Ce qui compte c’est de voir la réalité en face.
« Connaître l’ennemi et se connaître soi-même, telle est la clé du succès ».
Insulter les contributeurs n’a jamais fait avancer le dialogue…
Par pitié épargnez-nous ce genre de logorrhée déjantée sur un site sérieux qui propose des pistes de RÉFLEXION et non des solutions haineuses…
Même si parfois M.Bonnal titille le lecteur avec son ironie amère, dans cet article il a le MÉRITE de déterrer un texte admirable (1978) qui explique à quel point nous sommes sourds et aveugles devant la réalité des faits.
Ce fameux « droit à l’information sous toutes ses formes » (écume moderne) est un énorme piège dans une société de plus en plus ignare et fainéante qui à son tour balance ses malaises sur les réseaux sociaux, alors qu’elle est incapable de discernement, inapte à « faire la part des choses ».
Ayant perdu toute conscience et intériorité, l’homme moderne crache sur la religion mais espère dans les psys et marchands de faux espoir qui tirent profit de sa détresse.
Soljenitsyne a vu la réalité en face, il n’est pas tombé dans le panneau de l’american way of life que nous idolâtrons encore en Occident.