Alexandre Ier de Russie (1777-1825)
Lui qui n’avait jusqu’alors manifesté que peu d’intérêt pour la religion semble alors touché par une crise morale et spirituelle d’une grande intensité. Traumatisé déjà par ce qu’il considère tout à la fois comme un parricide et un régicide en 1801, il a été profondément bouleversé par l’épreuve de la guerre contre Napoléon, l’abandon de Moscou aux flammes et aux envahisseurs. Autant d’épreuves qui l’ont poussé à visiter les hauts-lieux du piétisme allemand ou encore à rencontrer des Quakers lors d’un séjour londonien. Soucieux d’ériger la fraternité chrétienne en principe de gouvernement, il est l’âme de la Sainte-Alliance conclue avec la Prusse protestante et l’Autriche catholique. Selon Marie-Pierre Rey, il rêvait même de mettre un terme au schisme qui divisait la Chrétienté depuis le XIe siècle.
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