Retour sur le pacte germano-soviétique: entre instrumentalisation occidentale et histoire – Edouard Husson

Célébrations, défilés, hommages et constructions de monuments se succèdent. En Lettonie et en Estonie, ils sont voués aux anciens SS ; en Ukraine, aux vétérans de la division (Waffen SS) Galichina (Galizien) et de l’Armée des insurgés (OUN-UPA), pourtant accusée, entre autres crimes, du génocide des Polonais de Volhynie. En Roumanie, c’est la mémoire du dictateur fasciste Ion Antonescu qu’on « restaure » ; en Pologne, les anciens des Brigades internationales en Espagne se voient traités de « criminels ». Ce « révisionnisme » s’imposerait aisément s’il n’y avait eu le génocide des Juifs. Or les nazis et leurs alliés combattaient le « judéobolchevisme » : l’antibolchevisme a bonne presse, mais pas le judéocide.

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