vec Palma, nous avons montré combien l’abolition forcée du bimétallisme par l’Angleterre, en 1820, au profit du seul étalon-or, a été néfaste pour l’économie. En effet, l’argent-métal servait aux échanges de proximité, à ce que Braudel appelle l’économie de marché, stricto sensu; tandis que l’or servait aux échanges économiques de grande distance et à une épargne de longue durée. Le vote du Parlement britannique a littéralement asséché l’économie de proximité et l’a mise à la merci du grand capitalisme. Marx remarque la première crise économique moderne, celle de 1825. Mais le barbu se trompe en la désignant comme une crise se “surproduction”; c’est en fait une crise de rareté monétaire! Le drame du XIXè siècle, c’est l’abandon généralisé de l’étalon-argent sous pression britannique. Cela va des crises cycliques que connaît le capitalisme naissant aux bouleversements dramatiques en Asie où, pour compenser le drainage de leur or par les Anglais, les Indiens vident la Chine de son argent, ne lui laissant que sa monnaie de nickel et la pauvreté. Contrairement à ce que raconte Lénine, l’impérialisme n’est pas le produit du “capitalisme” mais de la distorsion, forcée par la puissance britannique, du système plurimétallique naturel.
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